Le délégué de Manouba, Anis Ouji, a été démis de ses fonctions, lundi. Ses détracteurs parlent de «problèmes de communication», d’«abus de pouvoir» et de «corruption».
Une pétition appelant au limogeage du délégué avait été présentée, dimanche, lors d’une réunion de Nidaa Tounes. Et le lendemain, lundi, la décision officielle a été actée par le ministère de l’Intérieur.
«Plusieurs habitants de Manouba, de toutes orientations politiques, se sont plaints des abus de pouvoir du délégué et demandé son limogeage», a indiqué une source à Kapitalis, ajoutant : «Seuls quelques proches l’ont soutenu, car il est connu pour ses dépassements et son manque de communication avec les gens».
Les défenseurs du de M. Ouji parlent, quant à eux, d’une campagne menée contre lui par des membres de Nidaa Tounes appartenant au clan de Hafedh Caïd Essebsi. «Les patriotes comme Anis n’ont pas leur place parmi ces gens qui ont des agendas politiques et se soucient peu des intérêts du peuple», a déploré un habitant de Manouba.
Anis Ouji s’est fait connaitre du grand public quand il a fait égorger un mouton au siège de la délégation, à l’occasion de la visite de l’ex-ministre des Collectivités locales et actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed. Ce geste, qui rappelle les pratiques l’ancien régime de Ben Ali, avait alors été dénoncé comme de l’excès de zèle.
Cependant, le délégué Ouji a aussi fait parler de lui, en mars dernier, quand il a empêché une femme de mettre fin à ses jours, ou encore, en octobre dernier, quand il est intervenu pour venir en aide à une vieille dame vivant parmi les ordures (photo ci-dessus).
Anis Ouji est membre de Nidaa Tounes et il faisait partie des militants chargés de coller les affiches électorales lors des législative de 2014.
Y. N.
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