Après 4 ans d’interminables procédures judiciaires en trompe l’oeil, la justice a prononcé un non-lieu pour les 4 accusés du meurtre de Lotfi Nagdh. Ils pourront continuer à lyncher…
Le tribunal de première instance de Sousse a rendu, hier à minuit, son verdict dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien coordinateur régional de Nidaa Tounes à Tataouine.
Abdelwaheb Thebti et Salem Ellami, accusés de meurtre avec préméditation, le 18 octobre 2012, à Tataouine, de Lotfi Nagdh, et leurs 2 complices, Saïd Chebli et Louhichi Fakhem, ont comparu, hier, en état d’arrestation, devant le tribunal de première instance de Sousse, qui a décidé un non-lieu en leur faveur et l’abandon de toutes les poursuites dans cette affaire.
Ces accusés, rappelons-le, sont des membres des Ligues de protection de la protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service du mouvement islamiste Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR), qui, au moment des faits, conduisaient le gouvernement.
Si le ministère public ne fait pas appel au verdict du tribunal, les 4 accusés seront libérés, aujourd’hui, a indiqué leur collectif de défense.
Rappelons aussi que le même tribunal a condamné, 4 autres accusés d’Ennahdha à des peines allant de 3 à 6 mois de prison pour rassemblement illégal, ainsi que des partisans du bureau de coordination de Nidaa Tounes de Tataouine à des peines allant de 6 mois à 1 an de prison pour jet de cocktail Molotov.
Le veuve de Lotfi Nagdh et ses orphelins, et tous ceux et celles qui ont vu la vidéo de son assassinat en pleine rue, à coups de bâtons et de grosses pierres, peuvent aujourd’hui se réjouir de l’indépendance de la justice tunisienne, qui n’est pas, ô que non!, à la solde du parti islamiste Ennahdha et de l’ancien ministre de la Justice islamiste Noureddine Bhiri.
Z. A.
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