L’accord de partenariat signé, jeudi, entre Orange Tunisie et Yunus Social Business (YSB Tunisia) vise à donner un coup de pouce à l’employabilité des jeunes à travers l’entrepreneuriat et l’innovation technologique.
Profitant de la «Semaine mondiale de l’Entrepreneuriat» (du 14 au 20 novembre), qui a pour objectif d’inciter les jeunes à mieux exploiter leur esprit d’initiative, d’imagination et d’innovation, Orange Tunisie a signé un accord de partenariat avec YSB Tunisia qui vise à encourager les jeunes à créer et à développer leurs propres entreprises innovantes dans le domaine des technologies de la communication.
L’innovation au service d’une employabilité durable
«Orange Tunisie, qui a mis la responsabilité sociale (RSE) au cœur de sa stratégie, fait de la technologie de l’information un axe de progrès par l’innovation en matière de développement numérique. Cet engagement citoyen et humain participe d’une vision qui met la technologie au service de tous, afin que personne ne puisse rester sur le bord de la route», a déclaré Didier Charvet, directeur général d’Orange Tunisie, lors de la cérémonie de signature du partenariat, au siège de l’opérateur à Tunis. Il était entouré d’Asma Ennaïfar, directrice des relations extérieures, RSE et mécénat d’Orange Tunisie, Leïla Charfi, directrice de YSB Tunisia depuis mars 2015, ainsi que des acteurs de l’écosystème numérique, dont les représentants de la start-up sociale Youth Decides, lauréate de l’édition 2015 du Prix Orange de l’Entrepreneur social innovant tunisien (Poesit) et les porteurs de projets candidats aux Poesit 2016.
Didier Charvet, Leïla Charfi et Asma Ennaïfar.
Selon Asma Ennaïfar, ce partenariat va de soi, puisque les 2 partenaires partagent «la même vision de responsabilité sociétale. Chacun, de son côté, apporte son expertise pour promouvoir l’employabilité et améliorer le quotidien des citoyens et c’est notre ambition. On va travailler ensemble pour donner plus de consistance, pour mieux repérer, coacher et soutenir les jeunes dans le domaine du numérique, seule voie aujourd’hui pour une employabilité durable».
Leïla Charfi a exprimé sa joie de travailler avec Orange, la seule entreprise à avoir lancé un prix pour encourager l’entrepreneuriat social et soutenir les graines d’entrepreneurs. «L’entrepreneuriat social n’est pas encore mature en Tunisie. Nous devrons œuvrer tous ensemble pour le promouvoir. Ce partenariat avec Orange est un bon pas dans la bonne direction», s’est-elle félicitée, avant de passer en revue la mission et l’histoire du don de l’organisation. «YSB, qui existe dans 7 pays, a été fondé par Muhammad Yunnus, Prix Nobel de la Paix en 2006. Installé en Tunisie depuis 2013, il a fondé le premier fonds philanthropique finançant des entreprises dont l’activité a un impact social ou environnemental», a-t-elle rappelé, ajoutant que ce partenariat avec Orange va permettre de mieux accompagner les jeunes et les aider financièrement à créer leurs entreprises dans le domaine de l’innovation technologique au service de la société. «Cette aide, qui peut varier entre 100.000 et 600.000 DT, va sans doute créer une nouvelle dynamique et instaurer de nouvelles valeurs dans l’écosystème des IT en Tunisie», a encore affirmé Mme Charfi.
Mehdi Baccouche, à gauche.
Un nouveau cadre juridique s’impose
Mehdi Baccouche, entrepreneur social et coordinateur Tunisie Process Méditerranée, a évoqué la situation de l’entrepreneuriat des jeunes en Tunisie, qui a du mal à démarrer réellement, ne trouvant pas encore sa chance dans les secteurs aussi bien public que privé, très peu engagés. «Notre rôle est de mobiliser tous les acteurs concernés en vue d’aboutir à une nouvelle résolution et d’élaborer le cadre juridique adéquat susceptible d’institutionnaliser et de structurer la plaidoirie pour l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes. Le changement est notre défi et pour réussir», a-t-il dit.
Après la signature de l’accord, les 2 partenaires ont annoncé les 11 projets présélectionnés avant la finale qui aura lieu en janvier prochain. Mais entre-temps, les 11 candidats, dont les projets portent sur la santé, l’éducation, le commerce et le transport, vont pitcher devant un jury composé de différents experts.
L’événement est fixé pour le 29 novembre courant, qui coïncide avec l’ouverture, à Gammarth, de la conférence internationale sur l’investissement, Tunisie 2020, un rendez-vous dont on espère qu’il impulse l’investissement et l’emploi, dans notre pays, et notamment dans les secteurs technologiques à haute valeur ajoutée.
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