‘‘Zizou’’, dernier long métrage de fiction de Ferid Boughedir a remporté le prix du meilleur film arabe de l’année au Festival international du film du Caire.
Le prix a été décerné au film tunisien lors de la cérémonie de clôture du festival cinématographique cairote (14-24 novembre courant). Il était en compétition dans la section «Prospects of arab cinéma» (Perspectives du cinéma arabe), où étaient sélectionnés les films les plus récents de plusieurs pays arabes (Égypte, Maroc, Algérie, Koweït, Arabie Saoudite et Jordanie).
Le réalisateur n’ayant pas pu faire le déplacement au Caire, la projection du film avait eu lieu, le 17 novembre, dans la salle du théâtre de l’opéra du Caire, qui affichait complet pour la circonstance, en présence de l’ambassadeur de Tunisie en Egypte, Mohamed Nejib Mnif, et de la comédienne principale du film, Sarra Hannachi, qui a reçu des mains de l’actrice égyptienne Ilhem Chahine, lors de la soirée de clôture, le trophée remporté par le film.
Ce prix, récompensant la troisième et dernière partie de la trilogie cinématographique, du cinéaste (récemment qualifiée par l’écrivain et poète Tahar Bekri de «chant d’amour à la société tunisienne, révélée dans sa vérité par le biais de l’humour») représente un beau «doublé» pour le réalisateur tunisien qui avait déjà remporté au même festival, en 1990, pour son premier long-métrage ‘‘Halfaouine’’ (Asfour Stah) le «Prix du meilleur film arabe de l’année», des mains de l’acteur Omar Sharif, déclarant, à cette occasion, que «le cinéma tunisien était un des plus novateurs et inventifs du monde arabe».
JCC
Ferid Boughedir et l’équipe du film.
Après sa sortie en Tunisie le 25 septembre dernier, marquée par une bonne affluence dans la plupart des salles où il a été projeté pendant 4 semaines, le film avait été présenté, en octobre, à la dernière session des Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2016) hors compétition, à la demande expresse du réalisateur, déjà lauréat du Tanit d’Or pour ‘‘Halfaouine’’ en 1990, et du Prix de la meilleure interprétation masculine pour ‘‘Un Été à La Goulette’’ en 1996. D’autant que la session 2016 des JCC lui décernait son «Prix du 50e anniversaire» du festival, à la fois pour ses films et pour sa contribution permanente à l’organisation de la manifestation.
Au lendemain des JCC, et avant même le prix remporté au Caire, Ferid Boughedir avait été placé en 2016 par l’hebdomadaire britannique ‘‘The Middle East Magazine’’ dans le «Top 50» des personnalités arabes les plus importantes de 2016. Il a été la seule personnalité tunisienne choisie, pour «son talent artistique, qui a réussi à travers ses films à promouvoir une image positive de son pays à l’échelle mondiale».
Malgré un «buzz» négatif lancé par quelques internautes tunisiens, à la suite d’un sketch, à l’humour mal compris, lors de la soirée d’ouverture du festival, «buzz» parfaitement clarifié ensuite par le réalisateur (notamment sur les sites de Kapitalis et de Mosaïque FM ), l’année 2016 semble donc bien être celle de la consécration pour le cinéaste, critique, historien, militant panafricain, et universitaire tunisien, à la polyvalence assumée, qui a pu parcourir avec la même passion tous les champs du cinéma, qu’il déclare avoir découvert depuis l’enfance, à Tunis, dans les fêtes foraines de ramadan sur la place Halfaouine, dans la vieille médina de Tunis.
Source : communiqué.
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