Nous publions ci-dessous la réponse à notre article «Une algérienne meurt dans une clinique tunisienne : sa famille crie à l’erreur médicale» que nous fait parvenir la direction de la Clinique Pasteur de Tunis.
«Nous avons pris connaissance de l’article publié par Kapitalis le 8 novembre 2016, dans lequel vous relatez la version de la famille de la patiente décédée à la Clinique Pasteur. Les seules explications que vous prenez en compte sont celles de la partie plaignante et des propos que vous auriez recueillis du Dr O. Z., parente de la défunte.
Cette version des faits avec des expressions, bien que mises entre guillemets, est inacceptable et non tolérable sur le plan journalistique tant qu’il n’y a pas de contradiction avec celle des personnes accusées pour établir la vérité et permettre au lecteur d’avoir un jugement objectif dans l’affaire citée.
Pour quelles raisons n’avez-vous pas pris contact avec le chirurgien et l’équipe médicale? Et n’avez fait aucune enquête journalistique, digne de ce nom, avant d’imputer les causes du décès à la clinique?
De quel droit vous érigez-vous en juge? Et de quel droit déontologique vous citez nominativement les intervenants (clinique et médecins)?
Certainement pas au nom de l’information, encore moins au nom de la vérité.
Nous tenons à informer, ici, l’opinion publique :
– que la Clinique Pasteur de Tunis est un des fleurons de l’infrastructure médicale en Tunisie dont la réputation est bien établie aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger;
– que la clinique est équipée d’un matériel de pointe dans la technologie médicale permettant à l’élite de la médecine tunisienne de pratiquer son art dans les normes requises en toute sécurité;
– que chaque patient hospitalisé est soumis à un protocole médical bien codifié pour assurer sa sécurité, qu’il soit admis pour un furoncle ou une intervention à cœur ouvert;
– que dans le cas cité dans votre article, la patiente n’a pas dérogé à cette règle, elle a bénéficié de tous les examens et préparations préopératoires requis; elle a été opérée dans les meilleures conditions et a eu le suivi postopératoire nécessaire aussi bien médical que paramédical. Elle est, malheureusement décédée d’une complication non spécifique, inhabituelle que le rapport de l’autopsie démontrera;
– que, enfin, nous avons une éthique et une déontologie que nous respectons et nous ne pouvons donc pas étaler publiquement le dossier médical de cette patiente. Mais nous pouvons, en revanche, démentir fermement tout ce que vous avez avancé dans cet article entièrement diffamatoire et calomnieux et qui porte préjudice à la médecine tunisienne.
Il est donc inadmissible d’avancer des arguments totalement invraisemblables et délirants pour justifier la colère, bien que compréhensible, des parents de la défunte (ex : opérer un cadavre !!!)
Votre légèreté vous a même poussé à mettre en doute l’honnêteté du médecin légiste, donc des hôpitaux universitaires et même du ministère de la Santé.
Cette façon partiale d’agir ne grandit ni le journaliste que vous êtes, ni le métier que vous représentez.»
La direction de la Clinique Pasteur
La rédaction :
La version des faits relatifs au décès d’une patiente algérienne telle que relatée par la clinique où cette mort a eu lieu a été portée à la connaissance du public. Reste que les auteurs de ce droit de réponse, qui se font prévaloir du secret médical pour ne pas entrer dans le vif du sujet (les causes réelles du décès), croient pouvoir nous donner des leçons de journalisme (et nous les en remercions) et font de la publicité gratuite à la clinique concernée. Soit ! Pour le reste, c’est le médecin légiste qui a réalisé l’autopsie de la défunte (dont personne n’a mis en doute l’honnêteté, contrairement à ce qui est dit plus haut) et à la justice tunisienne qui dira LA VERITE sur cette affaire.
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