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Syndicalisme et politique: Qui veut la tête de Neji Jalloul ?

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Des enseignants venus de toutes les régions du pays protestent, aujourd’hui, devant le ministère de l’Education pour demander le départ de Neji Jalloul.

Le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaakoubi, a rassemblé, aujourd’hui, ses troupes pour appeler au départ du ministre de l’Education sous prétexte qu’il est un «élément perturbateur dans le processus de réforme de l’enseignement», réforme que ce même M. Yaakoubi manoeuvre pour faire avorter…

Il y a une semaine, ce dirigeant syndical avait appelé, ouvertement, le chef du gouvernement à remplacer Neji Jalloul, l’un des ministres les plus populaires aux yeux des parents d’élèves et qui a montré une grande détermination à mettre en oeuvre les réformes de l’enseignement public, que les syndicats des enseignants rejettent, parce qu’elles visent à les faire travailler davantage et à réduire le laxisme et la corruption qui gangrènent le système éducatif national.

En réaction à cet appel au limogeage, Youssef Chahed avait déclaré qu’aucun ministre de son équipe ne quittera son poste.

Lassaad Yaakoubi était également derrière les grèves des élèves, la semaine derrière, qui avaient appelé, eux aussi, à la démission du ministre Jalloul en scandant: «Nous voulons la tête de Jalloul, vivant ou mort».

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Ce mouvement, pour le moins téléphoné, s’inscrit dans des calculs politiciens de très bas étage. M. Yaakoubi ameute les enseignants pour se positionner en vue d’une place au bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la centrale syndicale, qui prépare son prochain congrès, prévu fin janvier prochain.

Selon certaines sources, Lassaad Yaakoubi, qui jouit de l’appui du parti islamiste Ennahdha, fait monter les enchères dans le but de remplacer Houcine Abassi à la tête de l’organisation syndicale. Il s’y voit déjà et croit à sa bonne étoile et aux soutiens politiques d’Ennahdha et du Harak.

Selon d’autres sources, Ennahdha qui n’a jamais voulu de Neji Jalloul voudrait pouvoir le remplacer par l’islamiste Mohamed Goumani, professeur d’éducation civique dans les collèges, ou Salem Labiedh, ancien ministre de l’Education, également proche d’Ennahdha.

Qui a parlé de réforme de l’enseignement et de l’avenir de nos enfants?

Z. A. 

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