Bana Al-Abed, enfant syrienne de 7 ans, qui, avec ses tweets, est devenue le «témoin privilégié» du siège de la partie orientale d’Alep, refait surface.
Son silence radio de quarante-huit heures a été une éternité pour ses 200.000 suiveurs à travers le monde. La journaliste de CNN Jomana Karadsheh, basée à Oman, a gardé espoir que cette absence de Bana Al-Abed sur les réseaux sociaux n’était que la simple conséquence d’une défaillance technique, d’une mauvaise connexion Internet. Jomana Karadsheh a essayé, réessayé et obtenu réponse.
La gamine syrienne de 7 ans a enfin refait surface sur la toile et donné des ses nouvelles, hier: «Bonjour, mes amis. Comment allez-vous? Moi, je vais bien. Je m’en sors, sans médicaments, mais avec des bombardements incessants. Vous me manquez beaucoup», a-t-elle posté sur son compte Twitter, créé, en septembre dernier, par sa mère Fatemah «pour rendre compte au monde de ce qui se passe dans notre vie, ici à Alep», au moment où l’armée syrienne a lancé son offensive pour reprendre le contrôle de la ville. Le compte a aujourd’hui 223.000 abonnés.
«Salut, je m’appelle Bana Al-Abed», a-t-elle écrit dans le premier tweet qui l’a faite connaitre au public des internautes. «J’ai 7 ans. Ma mère et moi tweetons en direct d’Alep-est. Notre compte est géré par ma mère.»
Prisonnières toutes le deux – avec un frère et une sœur, âgés de 5 et 3 ans – dans cette ville assiégée, Bana et Fatemah tentent comme elles peuvent, avec leurs messages tristes et renversants, avec des vidéos où l’on entend clairement les bombardements et des enregistrements de Bana qui appelle à l’aide, de susciter l’attention de la communauté internationale…
A voir, à entendre, à écouter et à méditer.
Marwan Chahla
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