Om Ezzine fait des confitures à l’ancienne sous la marque Mes Confits: naturelles, sans ingrédients conservateurs ni additifs, sauf 35% de sucre pour la gélification.
Dans son atelier du côté d’El-Menzah (Ariana), Om Ezzine se fait aider par 2 personnes pour mijoter ses confitures, honorer les commandes de certaines enseignes et livrer aux clients ses petits pots et bocaux de toutes les saveurs. Nous l’avons rencontrée, samedi 10 décembre 2016, à l’ouverture d’Elyssa Artisanat, un concept store, sis au n° 4, rue El-Kissai, à Mutuelleville (Tunis), où elle a exposé ses produits aux côtés de divers articles de création artisanale. Car, il s’agit, là aussi, d’artisanat, de savoir-faire féminin hérité des arrières grands-mères.
De la passion à travers les générations
Passionnée de cuisine à l’ancienne, Om Ezzine Dhouïeb, 35 ans, a décidé, grâce à ses diplômes de commerce et de marketing, de mettre ses compétences dans ce domaine au service des confitures, mais pas faites n’importe comment, plutôt à l’ancienne, comme le faisaient son arrière grand-mère, sa mamie et sa maman, qui étaient, dit-elle, «des mordues de cuisine.»
«J’ai, en fait, hérité cette passion de ma mère (qui a, elle aussi, appris l’art de cuisiner de sa maman. Tout comme mon frère, aujourd’hui à Bruxelles, où, lui aussi, est en train de monter son projet culinaire naturel. Dans la famille nous avons cette passion de cuisiner et de partager toujours ce que nous faisons de bon», raconte Om Ezzine à Kapitalis. Et d’expliquer, avec assurance et conviction, qu’elle a ajouté une corde à son arc en lisant beaucoup de livres spécialisés, en faisant des recherches et des essais, tout en y allant de ses petits secrets de fabrication.
Sous l’emprise des sens
Tous ceux qui ont découvert les produits de la jeune marque Mes Confits, chez Le Gourmet et Moka Cioccolatah à la Marsa, Koucha à Sousse, Baboucha ou Fresh K aux Berges du Lac de Tunis, et goûté ses confitures, écoulées aussi dans différents salons et marchés d’artisanat, reviennent toujours pour en redemander.
Quel est vraiment le secret de réussite de cette commerciale devenue professionnelle du culinaire artisanal? «Je joue sur le sensoriel: il y a le petit tissu sur le couvercle, le ruban à enlever, l’odeur, la couleur, la texture, les fruits qu’on ne mixe jamais mais qu’on coupe, les fruits secs émondés qu’on sent sous la dent, comme les amandes, les noix, etc.», confie Om Ezzine, qui aime s’approvisionner en fruits de saison directement chez les producteurs. «J’aime caresser du regard les fruits avant de choisir, pièce par pièce, ce qui m’accroche», ajoute-t-elle, avec un large sourire, qui traduit la joie et le bonheur que lui a procuré sa success-story, tout en caressant amoureusement du regard ses petits pots.
Comme dans un grenier d’antan
Depuis le début 2015, le procédé artisanal de «mes confits est certifié», raconte Om Ezzine qui ajoute que ses produits sont aujurd’hui appréciées par les petits et les grands. Ils sont si bons aussi à offrir en toutes occasions. Elle aurait pu bénéficier de la certification artisanale un an plus tôt, mais à cause de la lenteur de la procédure, elle a dû patienter le temps qu’il faut avant d’apposer sa marque à ses petits pots et faire la promotion de ses produits.
«Aujourd’hui, plusieurs clients, lorsqu’ils sont invités quelque part, préfèrent offrir une variété de mes produits que les habituels bouquets de fleurs ou gâteaux», se félicite Om Ezzine, qui a mis les bouchées doubles et fait preuve d’inventivité et d’esprit commercial en présentant des pacquages remplis d’une variété de confitures aux goûts, saveurs, couleurs et textures différentes. Et pas seulement.
En plus des confitures, Om Ezzine concocte, aujourd’hui, des jus, à base de fleurs, de cannelle, de gingembre, ainsi que de l’harissa, de la salade méchouia, du beurre de cacahuète mis dans des pots en miniatures.
Ce petit bout de femme adore parler des ingrédients de ses confitures au miel, aux fèves de cacao, au chocolat noir 80%, au potiron, au beurre de cacahuète, très apprécié par les jeunes mamans et les sportifs, mais aussi à l’abricot, à la grenade avec ses pépins, au sésame, à la poire et vanille de Bourbon avec du chocolat noir que tout le monde raffole…
«Mes confitures sont cuites par petites quantités dans des marmites en cuivre et elles se conservent pendant 2 ans et 1 mois après l’ouverture», précise-t-elle encore, tout en tenant soigneusement dans la main un pot à base de vin rouge aux épices qu’elle aime aussi promouvoir. Un véritable goût de fête tout en saveur.
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