Grâce à la Fondation Kairouan, la célébration du Mouled a brillé, cette année, par la vitalité des nouvelles expressions artistiques.
Il existe deux manières de célébrer son authenticité et de rendre hommage aux anciens. Répéter crânement, jusqu’à la nausée, qu’on a 1000, 2000 ou 10.000 ans d’histoire. Ou prouver qu’on est les dignes héritiers de nos illustres aïeux. La ville de Kairouan a fait le deuxième choix, dimanche 11 décembre 2016.
Célébrer la naissance du prophète Mohamed tout en rappelant que tout a commencé dans les plaines kairouanaises : c’est le défi réussi que s’est lancé la Fondation Kairouan, fraîchement créée, sous le slogan «Kairouan, mère des cités», une manière de dire que si Kairouan n’avait pas existé, avec son modèle urbanistique et son patrimoine intellectuel, artistique et architectural, l’Afrique du Nord et le monde arabo-musulman ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui.
Pour le prouver, la fondation n’a pas fait appel aux recettes surannées du folklore à coups de tambours tapageurs et de transes soufies. Elle a plutôt opté par une alliance savamment dosée des codes artistiques de la cité millénaire et des nouvelles expressions artistiques. La preuve que patrimoine ancestrale et avant-garde peuvent faire bon ménage.
En première mondiale la muraille du vieux Kairouan a été éclairée et animée par un mapping en 3D.
Sous le thème «Mouled des taggeurs», ces derniers, dont le célèbre Electro Jaye, se sont également prêtés au jeu en improvisant des œuvres sur la même thématique.
La ville a compté, hier, plus de 300.000 visiteurs pour cette grande première!
Tunisia is back, voilà comment se construira la Tunisie de demain !
Slim B.
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