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UPL : Rien ne va plus entre Mohsen Hassen et Slim Riahi

Mohsen Hassen n’en peut plus de voir l’UPL, son parti, «géré de manière antidémocratique» et d’être «ballotté au gré des caprices» de Slim Riahi.

Invité de l’émission ‘‘24/7’’ d’El-Hiwar Ettounsi, Mohsen Hassen, le numéro 2 de l’Union patriotique libre (UPL) et ancien ministre du Commerce dans le gouvernement Habib Essid, s’est insurgé contre le comportement antidémocratique de l’homme d’affaires Slim Raïhi, président du Club africain et fondateur-président de la 3e formation politique de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à l’issue des législatives de 2014.

Alors que la dernière partie de l’émission touchait à sa fin et que les invités étaient là pour passer en revue la Loi des Finances 2017 (LF-2017), les débats qu’elle a suscités et son adoption difficile, Mohsen Hassen a surpris l’assistance par son «coup de gueule» contre la décision des membres de l’UPL à l’ARP de ne pas voter en faveur de cette loi.

L’ancien ministre du Commerce a reconnu que la LF-2017 n’offre pas les remèdes à tous les maux dont souffre notre pays, mais elle reste un pas dans la bonne direction qui devra être complété par d’autres efforts. «Je l’ai déjà dit et je le répète encore: nous n’avons plus aucun autre choix… que de soutenir le gouvernement d’union nationale, car il y va de l’avenir de la Tunisie. Et c’est cet intérêt suprême de notre pays que nous devrions tous placer au-dessus de toutes les autres considérations.»

Répondant directement à l’attitude de Slim Raïhi, qui a choisi de «se ranger résolument dans l’opposition au gouvernement» de Youssef Chahed, Mohsen Hassen a averti contre «certaines positions politiciennes étriquées» et dénoncé «certains égocentrismes.»

Il s’interroge, en faisant allusion aux volte-face constants de Slim Riahi: «Comment peut-on souscrire, un jour, au ‘‘Document de Carthage’’? Comment peut-être acclamer, un jour, la désignation de Youssef Chahed comme étant ‘‘le meilleur choix’’? Comment peut-on dire que le gouvernement d’union nationale mérite tout notre soutien? Puis, soudain, le lendemain, se raviser et changer radicalement de position.» Et il avertit : «Il faut que cela cesse…»
Laissant plus qu’entendre qu’il n’est pas loin de présenter sa démission, l’ancien ministre du Commerce s’indigne que les affaires «uplistes» soient dirigées par un seul homme, Slim Raïhi, que ce dernier n’ait pas consulté les autres dirigeants et membres du parti et qu’il s’arroge tous les droits de prendre des décisions au nom de sa formation politique de manière antidémocratique.
Marwan Chahla

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