Reem El-Benna, Fatma Ben Saïdane et Fatma Abada.
Une campagne de photos chocs a été lancée en Tunisie suite à la censure par Facebook d’une photo de femme dénudée sensibilisant sur la violence contre les femmes.
La campagne Warri (Montre) a été lancée sous le slogan: «La violence est plus grave que la nudité». Elle vise à briser la censure, en publiant sur le net des photos de femmes dénudées portant des traces de violence, avec la participation d’artistes et de personnages publics.
Un collectif d’associations de défense de la femme, dont l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), déplore la censure faite au nom de la morale, sans considération du contenu et du but de la publication de la photo d’un corps tuméfié suite aux violences subies.
Le photographe Karim Kammoun, connu pour sa défense de la cause des femmes, prend des clichés certes choquants, mais qui en disent long sur la triste réalité des femmes violentées.
Rappelons que Facebook a censuré une photo publiée par l’ATFD, à l’occasion des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes, et dont le but est de sensibiliser sur les violences conjugales.
«Aussitôt la photo publiée, soit moins de 3 minutes après, Facebook l’a censurée et fermé la page officielle de l’association», a dénoncé l’ATFD.
La campagne Warri veut briser le silence, estimant que «le regard de la société et le traitement médiatique exerce sur les femmes violentées une censure, vécue comme un prolongement de la violence dont elles sont victimes».
Y. N.
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