Dans un discours très critique à l’égard du gouvernement, l’ancien président par intérim, Moncef Marzouki, a déploré l’absence d’une représentation diplomatique tunisienne en Libye.
Lors d’une conférence de presse, vendredi 13 janvier 2017, à Tunis, organisée à l’occasion de la célébration du 6e anniversaire de la révolution de janvier 2011, l’ancien président provisoire de la république et actuel président du Harak Tounes Al-Irada (Mouvement Tunisie Volonté, MTV)), a vivement critiqué le gouvernement qui n’a fait aucun effort pour avoir, en Libye, une représentation diplomatique, que ce soit une ambassade ou même un consulat, qui lui faciliterait d’éventuelles négociations.
«C’est pour cette raison-là que la partie libyenne n’a pas trouvé avec qui négocier en Tunisie», a-t-il déclaré, ajoutant que son parti est le seul impliqué, à travers le député Imed Daïmi, dans des négociations avec les Libyens pour trouver une solution au problème du commerce transfrontalier, auquel des parties libyennes posent des obstacles, provoquant une tension sociale dans les régions du sud, notamment à Ben Guerdane, où de nombreuses familles vivent grâce à ce commerce.
Moncef Marzouki a également prévenu d’un retour de l’oppression des manifestations populaires, comme cela s’est passé ces derniers jours à Meknassi, gouvernorat de Sidi Bouzid, par «des milices qui rappellent celles de Mohamed Sayah (ancien directeur du Parti socialiste destourien, sous le règne de Bourguiba, Ndlr). Ce que je crains, c’est qu’avec le retour de ces pratiques, la Tunisie soit en train de prendre un mauvais tournant».
L’ancien président par intérim, grand démagogue devant l’Eternel et qui se complaît dans les postures de l’opposant radical, a omis de dire que lorsqu’ils étaient au pouvoir, lui et son ex-parti, le Congrès pour la république (CPR), du début janvier 2012 à la fin de décembre 2014, ils n’ont strictement rien fait pour améliorer la situation des populations des zones défavorisées et notamment celles des zones frontalières, et particulièrement Ben Guerdane, dont ses partisans, des pyromanes professionnels, sont en train d’attiser la colère contre le gouvernement.
Z. A.
Donnez votre avis