Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT, s’est dit déçu de découvrir que l’IVD se sert des souffrances des anciens militants à des fins politiques.
Dans une déclaration à l’agence Tap, le secrétaire général de la Confédération générale tunisienne de travail (CGTT) a indiqué qu’il a retiré le dossier (inscrit sous le n° 0101-028143) qu’il avait déposé auprès de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) pour «réhabilitation avec renoncement à la réparation matérielle», précisant qu’il renonce à tout dédommagement, qu’il soit financier ou moral. Et pour cause, a-t-il expliqué, le choix des témoins pour les auditions publiques est effectué selon des critères et à des fins politiques.
Selon lui, Sihem Ben Sedrine, la présidente de l’IVD, «se moque royalement des victimes et se sert de leur militantisme sous Bourguiba ou Ben Ali à des fins politiques».
Rappelons qu’Habib Guiza avait été persécuté pour son militantisme syndical et avait perdu son travail après son emprisonnement suite aux affrontements du 26 janvier 1978 (le fameux Jeudi noir), qui avaient fait 52 morts et 365 blessés, selon les chiffres avancés par le gouvernement de l’époque.
Selon la Tap, Seïf Soudani, chargé de la communication à l’IVD, s’est abstenu à répondre à ces accusations, se contentant de les qualifier d’«irresponsables» et visant à perturber le déroulement des séances d’audition des victimes de la dictature.
Z. A.
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