Le 21 janvier courant, le Programme MED 21 a créé un nouveau prix portant le nom de Fatima Fihriya, cette héroïne occultée de la Tunisie et du Maghreb.
Ce prix, créé à l’Institut des cultures d’islam à Paris, œuvrera pour la promotion de l’accès des femmes à la formation et aux responsabilités professionnelles en Méditerranée.
Il devrait être attribué, fin avril 2017, à Kairouan.
Fatima el Fihriya, surnommée Oum al Banine (la mère des deux fils) est une figure historique de la ville de Fès, originaire de Kairouan. Elle est morte en 880.
Issue du clan des Banu Fihr de la tribu de Quraych, clan qui s’est installé à Kairouan à la suite de l’un de ses membres, Oqba Ibn Nafii Al-Fihri, fondateur de la cité et général envoyé en 670 à la tête des armées musulmanes par Muawiya 1er, calife omeyyade de Damas, dans le but de conquérir et propager l’islam en Afrique du Nord. Selon une autre hypothèse elle serait au contraire berbère, de Kabylie.
Fatima el Fihriya est la fille d’un riche marchand, Mohamed Fihri, qui lui laissa à sa mort, à elle et sa sœur Meryem, un héritage colossal. Très croyante, Fatima se consacre alors à la construction de la mosquée El-Qaraouiyyîn, lieu historique très important de la ville de Fès. Elle commence les travaux le premier samedi du mois de Ramadan de l’an 245 de l’hégire. Elle jeûne durant la construction de cette mosquée.
La mosquée El-Qaraouiyyîn, qui fait fonction aussi d’université, est reconnue comme étant la plus ancienne université dans le monde, encore en activité.
Sa sœur, Meryem, aurait bâti la mosquée des Andalous, autre lieu historique de Fès.
I. B. (avec Wikipedia).
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