Les kinésithérapeutes ont porté à la connaissance eu public et des responsables politiques les problèmes auxquels fait face leur profession, désorganisée et marginalisée.
Les membres de la chambre syndicale nationale des kinésithérapeutes, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) a tenu, mardi 14 février 2017, une conférence de presse au siège de l’organisation patronale, à la Cité El-Khadra, à Tunis.
A l’ordre du jour de cette réunion figurait des questions relatives aux difficultés vécues par le secteur, à la réorganisation de la profession, aux relations avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et les banques, à la formation et à l’enseignement de cette discipline paramédicale.
Le président de la chambre, Fayçal Ben Abda, a déploré la marginalisation vécue par le secteur et les difficultés financières dont il souffre à cause des longs retards dans le paiement des soins remboursables par la Cnam et de la non-révision, depuis 2007, de la convention qui régit les relations de cette caisse avec les professionnels.
A cela s’ajoute la limitation par la Cnam des séances de kinésithérapie à un nombre en-deçà des séances recommandées par les médecins traitants.
Cette situation s’est traduite par des difficultés financières insurmontables et la fermeture d’un nombre croissant de cabinets et à la mise au chômage d’un grand nombre de jeunes praticiens diplômés des écoles publiques et privées.
Abordant la question de l’enseignement de la kinésithérapie et de la formation dans cette discipline, M. Ben Abda a mis l’accent sur l’anarchie qui y règne et qui porte un grand préjudice à la profession. Il a regretté l’absence de stages dans les hôpitaux pour les étudiants et s’est ensuite interrogé sur la qualité de la formation dans certains centres de formation professionnels qui s’est traduite par la création de nouveaux profils de masseur et d’aide kinésithérapeute inconnus par les professionnels.
Deux écoles publiques ont été obligées de fermer et ceci faute d’enseignants qualifiés, a déclaré le président de la chambre, en appelant, à ce propos, à l’instauration d’un examen national qui puisse garantir le niveau de la formation à travers un concours unifié à l’échelle nationale.
La profession, a déclaré M. Ben Abda, souffre également de l’absence d’un référentiel métier, de l’inexistence d’un ordre des kinésithérapeutes, des intrus qui ont terni par leurs pratiques l’image de la profession et de la non publication au journal officiel du cahier des charges révisé et déposé par la profession depuis avril 2016 .
Tous ces facteurs conjugués risquent de constituer un handicap pour la réorganisation de la profession.
Source : communiqué.
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