Les travaux d’extension du Technopôle El-Ghazala sur le plateau Ennahli (Ariana), qui avançaient à pas de tortue, viennent de passer à la vitesse supérieure.
Par Zohra Abid
Mardi 21 février 2017, un jour printanier en plein hiver. Entre midi-deux, un ministre, un secrétaire d’Etat et un gouverneur sont venus, accompagnés de leurs staffs respectifs, inspecter les travaux d’achèvement du projet d’extension du Technopôle El-Ghazala sur le plateau Ennahli surplombant l’autoroute reliant Tunis à Bizerte, avec une vue imprenable sur des hauteurs tout en verdure.
Un projet lancé du temps de Ben Ali
Ce parc réservé aux TICs sera opérationnel vers la fin 2017. Ce n’est pas très tôt, quand on sait déjà que ce projet avait été initié en 2009, sous la présidence de Ben Ali. A l’époque, l’objectif était de promouvoir l’investissement et l’innovation technologique dans les secteurs porteurs et de jeter les bases de l’économie du savoir.
Depuis, ce projet est resté bloqué et en veille à cause des événements de la révolution de 2011. Mais le litige sur les limitations du terrain, dont un certain Ali Louati réclamait la propriété, a fait reporter davantage les travaux.
C’est ce qui explique la présence, ce jour-là, sur le chantier, de Mabrouk Korchid, secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières, aux côtés d’Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, et de Saloua Khiari, gouverneure de l’Ariana.
Le litige sur la propriété du terrain semble avoir enfin été réglé. C’est, en tout cas, ce qu’on nous a assuré. «Ce terrain est la propriété de l’Etat. Celui qui prétend que sa propriété lui revient n’a qu’à aller le prouver devant la justice», a tenu à préciser M. Maarouf, qui a appelé le responsable du chantier à repeindre le mur sur lequel était écrit: «Cette propriété est privée et revient à Ali Louati». Un peintre s’est immédiatement exécuté.
«Ce parc réservé aux TICs est situé à quelques kilomètres de la capitale, sur un axe autoroutier et à proximité de l’aéroport. L’accessibilité est très importante pour renforcer les futures négociations avec les grandes entreprises étrangères et les encourager à venir s’y installer», a ajouté le ministre.
Un projet ambitieux et à forte employabilité
La première tranche de 17.000 m2 (sur un terrain de 36 hectares) est achevée à hauteur de 80%. Elle a coûté à l’Etat la bagatelle de 26 millions de dinars tunisiens (MDT), alors que le coût global du projet est estimé à 38,7 MDT.
Le gouvernement table sur la création de quelque 2.500 emplois dans ce technopôle dédié aux nouvelles technologies, qui vient renforcer les capacités de ceux d’El Ghazala et de Manouba.
Ce dernier, qui couvre 54 hectares, a été ouvert en 2011. Lui aussi s’inscrit dans le cadre de l’extension du technopôle d’El-Ghazala, annoncée sous l’ancien régime.
Profitant du beau temps, le ministre Maarouf a pris tout son temps pour faire un tour dans ce nouvel espace, en compagnie des ingénieurs et des architectes, et emprunter les allées en gravillons bien tracées.
Reste le travail des paysagistes pour bouturer arbustes et rosiers et faire fleurir ce parc immense qui offrira des espaces aux entreprises spécialisées dans les diverses filières des TICs et contribuer ainsi au développement économique, par une judicieuse exploitation des opportunités offertes par ce secteur à haute valeur ajoutée et à forte employabilité, où la Tunisie dispose de nombreux atouts, notamment des compétences de niveau international, s’enorgueillit le ministre.
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