Hedi Majdoub souligne les efforts du ministère de l’Intérieur pour éviter les violations des droits de l’homme par les forces de sécurité.
Auditionné, jeudi 23 février 2017, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre de l’Intérieur a commenté le rapport d’Amnesty international sur la persistance de la pratique de la torture en Tunisie.
Hedi Majdoub a, d’abord, fait remarquer que ce rapport n’est basé que sur des témoignages de présumées victimes, soulignant par la même occasion l’absence de preuves tangibles des abus cités dans le rapport, ce qui discrédite les conclusions de l’Ong.
Selon M. Majdoub, la critique qui revient le plus dans le rapport d’Amnesty international concerne l’état d’urgence décrété en Tunisie depuis quelques années, négligeant ainsi la situation sécuritaire dans le pays qui justifie amplement une telle mesure.
M. Majdoub a, par ailleurs, mis l’accent sur les efforts fournis par le ministère de l’Intérieur pour éviter de telles violations.
Il est à rappeler que le chef du gouvernement Youssef Chahed a indiqué, dans une déclaration à la radio publique allemande Deutsche Welle, en réponse à une question relative au rapport d’Amnesty international, que la loi tunisienne interdit la torture et qu’une enquête sera ouverte pour vérifier la véracité des information figurant dans le rapport d’Amnesty, et qui, si elle sont confirmées, entraîneront des sanctions à l’encontre des personnes coupables de ces pratiques, conformément aux termes de la loi tunisienne.
Rappelons que l’Organisation tunisienne contre la torture (OTCT) a confirmé, elle aussi, lors d’une conférence de presse, mardi 21 février 2017, la persistance de la pratique de la torture dans les locaux de police, de la garde nationale et des centres pénitenciers, dénonçant son caractère systématique et le silence des autorités politiques face à ce phénomène.
Abderrazek Krimi
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