Al-Massar (parti de centre-gauche) se dit inquiet du dernier remaniement ministériel et appelle à une réunion urgente des parties signataires de l’Accord de Carthage.
Dans un communiqué publié lundi 27 février 2017, Al-Massar a précisé que la manière avec laquelle le remaniement a été effectué est «inacceptable» car le principe de la consultation entre toutes les parties signataires de l’Accord de Carthage, ayant présidé à la constitution du gouvernement d’union nationale, n’a pas été respecté.
Al-Massar rappelle que l’ambiance générale actuelle dans le pays est déjà marquée par la montée des tensions sociales et que de pareilles décisions peuvent aggraver la situation, d’autant que les relations sont tendues entre les parties sociales et le gouvernement, par allusion à la rupture du dialogue entre l’UGTT et le ministre de l’Education, Neji Jalloul.
«Il faut donner la priorité au dialogue, à la consultation et au consensus pour résoudre les conflits, surmonter les difficultés, trouver des solutions efficaces et concrètes, dépasser l’impasse actuelle et ouvrir de nouvelles perspectives pour le gouvernement d’union nationale, afin qu’il gagne la confiance du peuple et le fait adhérer aux actions menées pour améliorer la situation générale dans le pays», estime Al-Massar, dont le secrétaire général, Samir Taieb, conduit le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Samedi dernier, le chef du gouvernement Youssef Chahed a procédé à un remaniement ministériel partiel, remplaçant, notamment Abid Briki (ancien cadre de l’UGTT) par Khalil Ghariani (dirigeant de l’Utica) à la tête du ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance. Il a également maintenu le ministre de l’Education Neji Jalloul, faisant fi des appels de l’UGTT réclamant son départ.
Ce qui a fait dire à certains que ce par ce remaniement, M. Chahed engage un bras-de-fer avec la centrale syndicale. Ce que, bien entendu, le palais de la Kasbah dément catégoriquement.
Y. N.
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