Le tribunal de première instance de Tunis a condamné, mercredi 29 mars 2017, Issam Dardouri, syndicaliste sécuritaire, à 8 mois de prison.
M. Dardouri a été condamné pour diffamation et divulgation de fausses nouvelles suite à ses affirmations dans des écrits sur son compte Facebook à propos de l’implication d’un cadre du ministère de l’Intérieur dans une affaire de trafic d’armes. C’est ce dernier a porté plainte contre le président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTFC).
Suite à cette condamnation, M. Dardouri a publié un nouveau post sur sa page Facebookoù il fait part de son intention de renoncer à la nationalité tunisienne et de demander une protection internationale, laissant entendre qu’il est l’objet d’un harcèlement judiciaire et qu’il ne se sent pas en sécurité en Tunisie.
Rappelons, à ce propos, que le syndicaliste sécuritaire, a quitté la prison de Moraguia, le 4 mars 2017, après avoir purgé une première peine de 4 mois de prison pour la même accusation, suite à une plainte déposée contre lui par Abderrahmane Belhaj Ali, l’ex-directeur général de sûreté nationale/ Il avait alors été condamné, une première fois, à un an de prison ferme, avant que le verdict en appel soit réduit à 4 mois.
Issam Dardouri a, par ailleurs, expliqué dans son post Facebook que Maître Ali Kalthoum, membre de son comité de défense, s’est aperçu qu’un document, contenu dans son dossier, prouve que sa condamnation était décidée bien avant qu’il ne passe devant un juge.
Rappelons que cet empêcheur de tourner en rond a provoqué plusieurs polémiques à propos de sujets relevant de la sécurité du pays, dont l’existence d’une police parallèle au service du parti islamiste Ennahdha et l’infiltration des organes de sécurité tunisienne par les services de renseignement israéliens (Mossad).
E. B. A.
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