La plainte pour corruption déposée par le Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI) jouerait en faveur des parties ciblées.
C’est du moins ce qu’a indiqué, aujourd’hui, à Kapitalis, Nassim Rouissi, secrétaire général adjoint du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’interventions (SFDGUI), tout en démentant que son syndicat ait recours à des pratiques illégales, notamment le prélèvement de 1,5 dinar sur les salaires des employés du ministère de l’Intérieur en tant que frais d’adhésion des salariés aux syndicats sécuritaires, comme révélé par le SNFSI .
«Il peut éventuellement y avoir des erreurs mais jamais n’aurait fait sciemment des prélèvements sur le salaire des employés, car le rôle du syndicat est de les protéger et de les défendre contre les injustices et non les arnaquer», a indiqué M. Rouissi, en ajoutant que l’affaire des déductions illégales effectuées sur les salaires des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur avait déjà fait l’objet d’une plainte déposée le 8 août 2014 par le SFDGUI, contre le SNFSI, mais sans résultat.
«L’ouverture d’un enquête ordonnée par le ministre de l’Intérieur Hedi Majdoub pourrait alors accélérer le traitement de notre plainte et aider à révéler où se trouve la faille, ce qui jouera en notre faveur», a ajouté le syndicaliste, en déplorant que le SNFSI passe son temps à diviser au lieu de rassembler, qui est le vrai rôle d’un syndicat.
Commentant «les gros montants disparus des salaires des agents et cadres sécuritaires», Nassim Rouissi estime que, de toute manière, le nombre d’agents syndiqués ne permettrait pas d’atteindre un montant de plusieurs millions de dinars, même si l’on considère la période allant de la fin 2015 à la fin mars 2017, comme indiqué par le SNFSI. «Nous comptons plus de 33.000 adhérents au SFDGUI, tous secteurs compris, et 30% des agents de police ne sont pas syndiqués», a-t-il précisé.
Selon le secrétaire général adjoint du SFDGUI, il revient à l’administration de gérer les adhésions et les prélèvements sur salaires pour mettre fin aux allégations infondées, qui constituent une perte de temps et d’énergie.
«Notre mission principale concerne la réforme du système et nous avons certainement d’autres choses plus importantes que cette guéguerre avec le SNSFI. Le SFDGUI a fait ses preuves en oeuvrant pour la préservation des intérêts des agents et notre union, depuis 2011, a rendu possible des améliorations sociales et financières au profit des policiers loin de tout calcul», a conclu M. Rouissi.
Y. N.
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