Un journaliste syrien pro-Assad accuse un jihadiste tunisien, Aboubaker Ettounsi, d’être derrière l’attaque chimique en Syrie, imputée au régime syrien.
Cette accusation a été lancée, dans la soirée du jeudi 6 avril 2017, par Mohamed Cherif Nassour, journaliste proche du régime syrien, lors d’une intervention dans une émission sur la chaîne tunisienne privée, Ettassia TV.
Mohamed Nassour a précisé qu’Aboubaker Ettounsi, lié à Jabhat Nosra, aidé par un terroriste tchétchène, a rempli une voiture de produits chimiques qu’il a faite exploser à Khan Cheikhoun, une province d’Idleb.
C’est lui qui, selon lui, aurait aussi préparé l’attaque au gaz perpétrée 2 jours après, et qui a tué au moins 100 personnes, dont 27 enfants.
Carla Del Ponte, représentante de la Commission d’enquête de l’Onu sur la Syrie, a assuré, jeudi, avec certitude, que le régime syrien a eu recours à «un gaz mortel», bien que l’enquête n’a pas encore été clôturée.
Aussitôt, les États-Unis ont réagi et lancé, dans la nuit du jeudi à vendredi, 59 missiles Tomahawk sur un terrain d’aviation, à l’ouest de la Syrie. Cette frappe américaine a été soutenue par plusieurs pays Occidentaux, ainsi que la Turquie, l’Arabie-Saoudite et Israël.
Notons que Damas et son allié russe ont rejeté ces accusations.
Certains se basent sur l’affaire similaire de 2013, quand des terroristes ont fait usage de gaz toxique et en ont accusé le régime Al-Assad, alors que l’enquête menée à l’époque par l’Onu a révélé que ce sont les islamistes de Jabhat Nosra, eux-mêmes, qui étaient à l’origine de l’attaque chimique.
Y. N.
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