Les États-Unis ont lancé, dans la nuit du jeudi à vendredi 7 avril 2017, a lancé 59 missiles Tomahawk sur un terrain d’aviation, dans la région d’Homs dans l’ouest de la Syrie.
Les missiles ont été tirés depuis des navires de guerre en Méditerranée et ont ciblé la base aérienne de Shayrat, qui est associée au programme syrien d’armes chimiques. Elle a été effectuée en riposte à l’attaque à l’arme chimique menée mardi et qui a coûté la vie à des dizaines de personnes.
«Ce soir, j’ai ordonné une frappe militaire ciblée sur une base aérienne en Syrie d’où a été menée l’attaque chimique», a annoncé Donald Trump dans un discours à la nation. Et d’ajouter : «J’appelle toutes les nations civilisées à chercher à mettre fin au massacre et au carnage en Syrie.»
Cette frappe aérienne américaine a fait des morts, selon le gouverneur de la province de Homs. L’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte que les frappes ont quasiment détruit la base et tué quatre soldats, dont un officier de l’armée de l’air.
La télévision d’État syrienne, qui a qualifié l’attaque d’agression, a rapporté que les missiles américains avaient atteint un certain nombre de cibles militaires.
Quant à l’opposition syrienne, elle se félicite de la frappe américaine et appelle à continuer les bombardements. Elle dit souhaiter que les frappes se poursuivent jusqu’à la neutralisation de l’armée syrienne, a déclaré le porte-parole de l’opposition, Ahmad Ramadan.
Cette première attaque directe des États-Unis contre le gouvernement syrien en a surpris plus d’un puisqu’elle représente un changement radical dans la position du président américain, qui avait mené sa campagne électorale en s’opposant à toute implication américaine dans la guerre civile syrienne. Elle tranche aussi avec la position de son prédécesseur, Barack Obama, qui s’était gardé d’intervenir dans ce pays, même quand le président français François Hollande avait tenté de l’y entraîner. Trump semble avoir été affecté par les photos d’enfants tués au cours de cette attaque chimique qu’il a qualifiée de «disgrâce contre l’humanité qui avait franchi plusieurs lignes».
«Il est incontestable que la Syrie a utilisé des armes chimiques interdites, a violé ses obligations en vertu de la convention sur les armes chimiques et ignoré les appels du Conseil de sécurité de l’Onu», a-t-il souligné depuis sa résidence de Floride, ne tenant pas compte des démentis du gouvernement de Bachar Al-Assad, qui a nié ces allégations, et la Russie, qui a dit croire que l’arsenal chimique appartenait à des rebelles.
Il est dans l’intérêt vital pour la sécurité nationale des États-Unis de prévenir et dissuader la propagation et l’usage d’armes chimiques mortelles, a estimé Trump, qui appelé «toutes les nations civilisées» à collaborer avec les États-Unis pour mettre un terme au massacre et au carnage en Syrie.
I. B. (avec agences).
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