Une rencontre a eu lieu samedi 22 avril 2017 entre le chef du gouvernement Youssef Chahed et le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi.
La rencontre, annoncée sur la page officielle Facebook de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été qualifiée d’importante par Sami Tahri, membre du bureau exécutif de l’UGTT chargé de la communication, ajoutant qu’elle devait traiter de plusieurs dossiers.
Bien qu’aucune information n’ait filtré sur le contenu de la discussion entre Chahed et Taboubi ni des accords auxquels ils ont abouti, il est aisé de deviner que l’objet de la rencontre a trait aux tensions sociales qui ne cessent de se propager dans toutes les régions.
Après que sa demande faite en milieu de semaine de rencontrer des représentants de la coordination de la société civile du Kef, afin de trouver un terrain d’entente permettant d’annuler la grève décrétée dans la région, a été déclinée, le chef du gouvernement a sur son agenda une visite au gouvernorat de Tataouine programmée pour le jeudi 27 avril 2017, visite que Chahed espère voir se dérouler dans des conditions normales. C’est la raison pour laquelle, un accord péalable avec la centrale syndicale semble être impératif.
Il semble même qu’un «marché» a été conclu, à ce propos, entre Youssef Chahed et Noureddine Taboubi.
Selon des sources proches du secrétaire général de la centrale syndicale, Chahed serait même disposé à sacrifier son ministre de l’Education Neji Jalloul et cet avant même la fin de l’année scolaire, contre un rôle plus dynamique de l’UGTT et notamment de ses structures régionales et locales dans les tentatives visant à calmer la tension dans les régions. Un nom a même été avancé et commence à circuler, celui de Hatem Ben Salem, président de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), et ancien ministre de l’Education sous l’ère Ben Ali.
Wait and see.
Abderrazek Krimi
Donnez votre avis