L’accord de crédit pour le financement du nouveau pont de Bizerte a été adopté, mardi 25 avril 2017, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le crédit, d’un montant de 123 million d’euros, accordé par la Banque européenne de l’investissement (BEI), représente la moitié du coût global du projet, estimé à 600 millions de dinars. Des négociations avec la Banque africaine de développement (Bad) sont en cours pour le déblocage de l’autre moitié.
La participation de l’Etat tunisien à la réalisation du projet consistera essentiellement dans le financement des études techniques et de l’acquisition des terrains nécessaires à l’édification de l’ouvrage, à travers des opérations d’expropriation.
Lors de la séance plénière à l’ARP, le ministre de l’Equipement, Mohamed Salah Arfaoui, a indiqué que des bureaux d’études tunisiens participeront aux opérations de réalisation et de contrôle de ce projet, qui va nécessiter, en outre, le recours à des bureaux d’études et à des entreprises étrangères spécialisées dans ce genre travaux, étant donné les techniques de pointes exigées par la construction dans le domaine maritime et que les entreprises tunisiennes ne maîtrisent pas encore.
Les travaux démarreront à la mi-2018 et termineront dans le courant de 2022.
Le nouveau pont de Bizerte, qui s’étend sur une distance de 9,5 km, comprenant l’aménagement d’une route de 7,4 km et la construction du pont qui s’étend sur une distance de 2,7 km, permettra de mettre fin aux problèmes actuels du pont mobile qui, outre son étroitesse, oblige les usagers à attendre parfois plusieurs heures lors du passage des bateaux à travers le canal.
Il est à rappeler que la région de Bizerte, qui représente un pôle d’attraction économique en pleine expansion, lié aux activités de son port commercial et de à sa zone industrielle abritant, notamment, une raffinerie de pétrole, souffre depuis des décennies d’un problème d’isolement par rapport au reste du territoire. La construction de ce nouveau pont répond ainsi aux attentes des habitants de Bizerte, désireux de voir leur ville réaliser un saut qualitatif sur le plan des activités économiques, et ce en y facilitant l’accès et la sortie.
Abderrazek Krimi
Donnez votre avis