Les sit-inneurs d’El-Kamour appellent le président Caïd Essebsi à apporter sa protection aux jeunes de la région plutôt qu’aux sociétés pétrolières qui «pillent leurs richesses».
La coordination du sit-in d’El-Kamour, à Tataouine, s’est réunie, mercredi 10 mai 2017, après le discours au peuple prononcé, au palais des congrès à Tunis, par le président de la république Beji Caïd Essebsi.
Dans un communiqué qu’ils ont publié après la réunion, les sit-inneurs se sont dits «surpris» par la décision du président de mettre les installations pétrolières sous la protection de l’armée, ajoutant qu’ils s’attendaient, plutôt, à ce que le chef de l’Etat «réponde aux revendications légitimes des sit-inneurs».
Ils ont annoncé, par ailleurs, que leur sit-in va «se poursuivre de manière pacifique, qui n’affectera pas les activités des entreprises dans la région, dans le respect des dispositions de la constitution».
Les membres de la coordination du sit-in ont, également, appelé l’armée nationale à la neutralité dans le conflit opposant les sit-inneurs aux sociétés pétrolières opérant dans la région, indiquant dans ce cadre qu’ils ne s’opposent pas au dialogue avec le gouvernement à propos de leurs revendications.
En ce qui concerne l’allusion faite par le président aux risques liés au terrorisme, qui fait de la région du sud un point de passage vers l’ensemble du pays, les sit-inneurs ont indiqué qu’ils représentent «le premier bouclier contre le terrorisme», appelant dans ce contexte le président de la république à apporter sa protection aux jeunes de la région plutôt qu’aux sociétés pétrolières qui, selon le communiqué, «pillent leurs richesses».
A. K.
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