Manel, mère de Maram, partie trop tôt à cause de l’absence d’autogreffe en Tunisie.
La première machine de collecte de cellules souches pédiatriques est enfin arrivée en Tunisie. Désormais les enfants atteints de cancer peuvent bénéficier d’autogreffe pédiatrique.
C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, vendredi 19 mai 2017, l’Association Maram, en précisant que l’installation de cette machine d’aphérèse thérapeutique, au Centre de greffe de moelle osseuse de Tunis, est un rêve qui devient réalité et qui offrira l’espoir aux enfants en attente d’autogreffe pédiatrique, essentielle pour guérir divers types de cancers.
«Un traitement salvateur auquel n’ont pas eu accès ceux qui sont partis trop tôt», précise l’association en ajoutant : «L’acquisition de cette machine permettra à l’Etat tunisien de faire des économies annuelles évaluées entre 7 et 10 millions de dinars».
L’association Maram ne s’est pas contenté d’acheter la machine, elle a également pris en charge 3 médecins tunisiens qui ont bénéficié de formations à l’étranger sur ces machines. Ils formeront, à leur tour, d’autres médecins pédiatres oncologues.
Parmi les actions de l’association Maram: la rénovation du service d’oncologie à l’hôpital Salah Azaiez.
«Les membres de l’association tiennent à réitérer leurs plus vifs remerciements et à exprimer leurs profondes reconnaissance et gratitude à ceux qui ont contribué et permis de réaliser ce rêve qui semblait inaccessible et chimérique. Nombre de Tunisiens ont manifesté leur générosité. Une pensée particulière à M. Anis Tabka, dont le soutien pécuniaire n’a d’égal que sa présence et son apport moral», souligné encore l’association.
Encore un défi réussi pour l’Association Maram, fondée en 2014 par Boubaker Aguel et son épouse Manel Gharbi, parents de Maram, une fille de 3 ans qui a courageusement lutté contre un type rare de cancer, avant de rendre l’âme, le 8 octobre 2014.
Les parents engagés auprès des enfants cancéreux.
Maram, elle, n’a pas pu bénéficier d’autogreffe en Tunisie. Alors que ses jours étaient comptés, elle a perdu beaucoup de temps à attendre les formalités d’acceptation de son dossier pour des soins à l’étranger. Et ce temps perdu lui a été fatal.
Manel Gharbi, une véritable mère courage, s’est beaucoup battue pour essayer de sauver sa fille. Elle poursuit la lutte pour les enfants cancéreux, en souvenir de Maram, dont la mort prématurée n’a pas été vaine…
Y. N.
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