Les résultats du 1er concours de design organisé par les Ateliers mécaniques du Sahel (AMS) ont été annoncés, samedi 20 mai 2017. Neuf étudiants ont été récompensés.
Au total : 70 étudiants de diverses écoles de design à Tunis, Sousse et Sfax, ont participé à ce 1er challenge lancé en février dernier par les AMS, qui célèbrent cette année leur 55e anniversaire, sous le thème «Rénove et innove» et dans 3 catégories : robinetterie, couvert de table et casseroles, qui sont produits par ce fleuron de l’industrie tunisienne, dont l’usine est basée à la zone industrielle de Sidi Abdelhamid, à Sousse.
Bassem Loukil et Abdellatif Hamam.
La preuve par trois
Les projets présentés ont été examinés par un jury composé d’universitaires en design et d’experts des AMS, qui ont dû trancher parmi un grand nombre de très bonnes propositions pour en choisir les meilleures de l’année, en se basant aussi, et en définitive, sur le vote final des internautes, qui étaient invités à mettre des Like (J’aime) sur le projet qui leur plaît dans la page Facebook officielle du concours. Il convient de préciser ici que le vote des internautes a pesé à hauteur de 20% dans la décision finale du jury.
Les noms des 9 lauréats, désignés vendredi 19 mai, ont été dévoilés le lendemain, lors d’une cérémonie dînatoire animée par notre collègue Mehdi Kattou, à l’hôtel Sousse Palace, et agrémenté d’un spectacle de chant et de musique modernes.
Les 3 lauréats de ce premier challenge sont : Nouha Bada dans la catégorie du couvert de table, Bilel Haj Rejeb (robinetterie) et Amin Brahem (casseroles), qui ont tous reçu le 1er prix. Six autres ont été récompensés des 2e et 3e prix.
La cérémonie de remise des prix en présence de Bassem Loukil, président du conseil d’administration des AMS, Slaheddine Barkallah, directeur général de la société, Mouna Drira, responsable Marketing, qui a été la cheville ouvrière de ce concours, ainsi qu’Abdellatif Hamam, secrétaire d’Etat auprès du ministère du Commerce, Adel Chlioui, gouverneur Sousse, qui venait de prendre ses fonctions 2 jours auparavant, le délégué de Sousse Sidi Abdelhamid (où se trouvent les ateliers des AMS), ainsi que plusieurs universitaires et notables de la ville.
La rénovation pour combattre la contrefaçon
Dans son mot de bienvenue, M. Loukil a félicité les heureux gagnants, en soulignant la nécessité de poursuivre l’effort d’innovation continue des produits et d’impliquer les universités dans le travail des entreprises pour permettre aux étudiants de bénéficier de la formation adéquate, de renforcer leur employabilité et de faciliter leur intégration du marché du travail. «Les AMS ont donné l’occasion aux jeunes de rêver. Les experts de notre entreprise, qui existe depuis 1962, les ont encadrés. Aujourd’hui, la formation théorique ne suffit plus, la formation en entreprise s’impose», a lancé Bassem Loukil.
Pour se faire une place et la garder parmi les grands opérateurs de son secteur, rien ne vaut, a-t-il poursuivi, la poursuite des efforts d’innovation. Car, a-t-il expliqué, «pour faire face à la contrefaçon et à la contrebande, qui accaparent aujourd’hui plus de 50% du marché, il n’y a pas mieux que la création continue de nouveaux modèles. Les AMS sont, je ne vous cache pas, gravement affectés par ce fléau qui détruit le marché de l’emploi et l’économie».
Consommer tunisien
Il ne se passe pas une semaine sans que les agents de la douane saisissent des cargaisons de robinetteries imitant des produits des AMS, a souligné M. Loukil, qui a appelé tous les citoyens à prendre conscience de la gravité de ce phénomène et à le combattre. «Chacun, de son côté, devrait sensibiliser son entourage. Le consommateur doit aussi contribuer à la lutte contre le marché de la contrebande et de la contrefaçon, et d’abord en consommant tunisien».
Slah Barkallah est revenu, quant à lui, sur ce 1er concours, qui a été organisé en partenariat avec l’Ecole supérieure des sciences et techniques du design (ESSTED) à Denden, à Tunis, l’Institut supérieur des beaux-arts de Sousse, l’Institut supérieur des arts et métiers de Sfax, et avec la collaboration de la radio Express FM. «En janvier dernier, un cahier de charges a été signé avec nos partenaires avant d’inviter les étudiants désirant participer au concours à effectuer une visite dans nos ateliers, de manière à se mettre dans le bain et à voir le process industriel», a-t-il expliqué.
Grâce à cette visite guidée par les experts des AMS, les candidats ont pu puiser leur inspiration et avoir des idées qu’ils ont pu développer par la suite dans des esquisses remises aux membres du jury. Ces derniers exigent du design, et surtout pas de plagiat», a ajouté Mouna Drira.
Il y aura un suivi
«Puisque nous avons réussi la 1ère édition, le challenge va se poursuivre et nous allons continuer à aller vers les grandes écoles pour dénicher, chaque année, de nouvelles compétences. Cela aidera à améliorer l’employabilité des diplômés et à leur garantir une formation en entreprise qui manque terriblement à nos étudiants», a promis Bassem Loukil.
«Ce challenge dédié à la créativité et à l’innovation est une aubaine pour nos jeunes, qui sont véritable richesse, notre énergie et notre pétrole. Avec l’extension de nos usines, nous serons capables de relever le défi de l’emploi», a lancé, de son côté, M. Hamam.
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