Sabrine Goubantini a annoncé aujourd’hui, jeudi 1er juin 2017, qu’elle a été exclue de Nidaa Tounes, le parti sur les listes duquel elle a été élue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Intervenue à « La matinale » de Shems FM, la députée a indiqué qu’elle a été exclue en raison de son soutien au gouvernement Chahed dans sa guerre contre les réseaux de la contrebande et de la corruption et de ses récentes déclarations sur les relations entretenues par certains dirigeants de Nidaa Tounes avec les barons de la corruption et de la contrebande, arrêtés la semaine dernière, et notamment le sulfureux Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire pour haute trahison et intelligence avec une armée étrangère. Ces déclarations, on l’imagine, ont suscité de vives colère parmi les dirigeants de Nidaa Tounes.
Mme Goubantini a, par ailleurs, déclaré qu’elle a refusé de déposer sa démission du parti, comme le lui avait demandé certains de ces dirigeants, sans les nommer, mais on peut imaginer qu’il s’agit de Sofiane Toubel, le président du bloc parlementaire de Nidaa et l’un des amis et obligés de Chafik Jarraya.
Au rythme où vont les démissions et les exclusions, enregistrées depuis le déclenchement de la crise, en 2015, au sein de ce parti dirigé par Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république, il n’y restera plus bientôt aucun des dirigeants ayant été derrière ses succès aux législatives et à la présidentielle de 2014.
Emna Ben Abdallah
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