Deux hommes ont été interpellés, dimanche 18 juin 2017, à Béja, pour avoir consommé de l’alcool pendant ramadan.
Ce sont leurs voisins qui ont porté plainte contre les 2 jeunes hommes au district de police de Béja, en les accusant d’avoir organisé une soirée alcoolisée dans le jardin d’une maison abandonnée, en plein mois de ramadan.
L’accusation a été retenue par le juge d’instruction et les 2 «suspects», qui ont été maintenus en liberté, seront poursuivis sur la base de l’article 226 du code pénal pour «outrage public à la pudeur» et ils risquent 3 mois de prison ferme.
En Tunisie, il existe 2 circulaires datant de 1986 et 1989, réglementant la vente d’alcool. Elles l’interdisent aux Tunisiens, pendant le mois de ramadan, les fêtes religieuses et les vendredis (considéré comme jour saint). Il y a encore l’article 317 du code pénal qui interdit la vente d’alcool aux musulmans, acte considéré comme une atteinte à la moralité publique et qui prévoit une peine de 15 jours de prison.
Il convient, cependant, de rappeler que l’article 6 de la constitution de 2014 garantit la liberté du culte. Autant dire que les textes de loi utilisés par les juges pour condamner les citoyens qui ne jeûnent pas ou boivent l’alcool pendant ramadan sont devenus caducs. Mais ces chers juges préfèrent suivre l’air (islamiste) du temps et écouter la vox-populi.
Y. N.
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