Rima Abdelli (29 ans), championne paralympique du lancer du poids, appelle à l’aide pour trouver du travail. Avec un bac+5, elle dit être handicapée par… sa petite taille.
L’athlète paralympique originaire de Sfax, qui a remporté la médaille d’argent aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016, puis une médaille de bronze, cette année, aux Championnat du monde, au Qatar, a lancé un appel à l’aide, dans une vidéo qu’elle a publiée sur sa page Facebook.
La jeune fille, qui cherche du travail, se dit victime de discrimination qui l’empêche de trouver du travail. Si certains employeurs lui ont clairement dit que sa petite taille est un handicap, d’autres ne la recontactent même pas, bien que, selon elle, elle réussit les examens d’entretien et détient une licence appliquée en finances (Bac+5).
Rima Abdelli aux JO 2016.
Rima Abdelli est persuadée que les refus qu’elle essuie n’ont rien à voir avec la compétence mais c’est son handicap qui l’empêche de trouver du travail aussi bien dans les établissements étatiques que privés.
L’athlète a demandé de l’aide mais pas des dons ou autres, elle souhaite être évaluée selon ses compétences, qu’on ne s’arrête pas à sa taille (1m25) mais qu’on lui donne sa chance comme tout le monde.
D’ailleurs, sa situation est de plus en plus difficile, car depuis janvier 2017, elle ne perçoit même plus la prime d’entraînement (170 dinars), alors qu’elle se prépare aux prochains championnats du monde.
Enfant, Rima Abdelli rêvait de travailler dans le secteur de la sécurité ou dans l’armée, comme son père, qui lui a transmis, «la bravoure et l’amour de la patrie», dit-elle, mais son nanisme l’empêche de rejoindre une telle fonction.
Elle a alors fait des études et du sport et a réussi dans ces 2 domaines qu’elle a suivi en parallèle. Au bout du chemin, alors qu’elle projette de se marier bientôt et de fonder une famille, Rima se retrouve face à des portes fermées et ne parvient pas à décrocher un travail. Sa taille dérange…
«Ne vous arrêtez pas à mon apparence, regardez ce que j’ai dans la tête et dans le cœur et après jugez-moi», a-t-elle lancé, tout en précisant qu’elle reste optimiste malgré tout.
Yüsra Nemlaghi
Donnez votre avis