Les fuites au baccalauréat ne sont pas réservées aux pays en développement; la France en connaît régulièrement; la dernière en date a été enregistrée aujourd’hui.
Par Farhat Othman *
Les fuites aux examens, dont le plus prestigieux, le baccalauréat, sont loin d’être propres aux pays en développement ou à notre pays, comme le veulent faire croire certains esprits malades.
Le sous-développement est mental
Car la triche est dans la nature humaine et celle-ci est la même partout dans le monde, que l’on soit un pays développé ou sous-développé. La seule différence est dans l’existence ou non de lois et surtout dans leur application stricte.
C’est ce qui fait le progrès véritable, le sous-développement étant d’abord et avant tout mental, se situant dans les têtes, nos mentalités.
De source sûre, on a appris ce matin qu’une nouvelle fuite au baccalauréat, et ce pour la énième fois. Déjà, les élèves de Technologie devaient repasser leur examen; et voilà ceux de la matière d’Espagnol qui seraient également concernés.
En effet, une professeure vigilante a fait échouer ce matin cette fuite concernant la filière d’Économie-Droit dont le sujet avait été posé la veille sur Internet. La Maison des Examens, qui centralise les opérations relatives au bac, a été saisie et elle se concerte à l’heure actuelle. Il y a de fortes chances que les élèves de cette épreuve soient appelés eux aussi à repasser leur examen.
L’erreur s’est transformée en fuite
Il s’agissait d’une erreur de distribution aux lycées de la matière d’Économie-droit en lieu et place de celle du management; or, le lycée où a eu lieu l’erreur en premier a manqué d’alerter les autres lycées et de stopper la distribution des sujets.
À l’évidence, il ne s’agit pas que d’une erreur, mais d’une fuite. En effet, à la découverte du sujet, les élèves, eux, ont porté à la connaissance de la responsable de surveillance que le sujet était déjà sur Internet depuis la veille. Ce qui, une fois vérifié, s’est révélé être l’exacte vérité.
* Ancien diplomate.
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