Le ministre de l’Intérieur a appelé au dialogue les organisations qui ont émis des réserves sur la loi sur la protection des policiers.
Dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, mercredi 19 juillet 2017, Hédi Majdoub a rappelé qu’il s’agit d’un projet de loi qui vise à protéger les policiers, d’autant que l’on a enregistré une recrudescence des violences contre les agents, telle l’agression ayant conduit au décès de Majdi Hajlaoui, le 24 juin dernier, 3 jours après avoir été brûlé vif à Bir Lahfay (Sidi Bouzid).
Le ministre a indiqué qu’un projet loi peut être revu et certains de ses articles révisés, mais il s’est dit surpris par l’appel à son annulation dans son intégralité.
«J’appelle les organisations de défenses de droits de l’Homme ayant émis des réserves sur ce projet et les autres qui ont appelé à son annulation à dialoguer», a-t-il dit, tout en rappelant que nul n’est au dessus de la loi et que ce projet ne vise pas à soustraire les policiers à leurs responsabilités et à porter atteinte aux libertés, comme affirmé par certaines organisations.
Rappelons que plusieurs organisations, dont Amnesty international et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ont estimé que cette loi pourrait donner carte blanche aux policiers pour user de violences sous prétexte de se protéger, et pourrait aussi porter atteinte à la liberté d’expression.
Certains ont même affirmé que la promulgation de cette loi pourrait aboutir au retour aux abus policiers et à l’impunité de l’institution sécuritaire, comme au temps de la dictature de Ben Ali.
Y. N.
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