Standard & Poor’s Global Ratings a revu à la baisse les cotes de crédit à long terme de l’Arab Tunisian Bank (ATB) de ‘B+’ à ‘B’, avec perspectives stables.
L’agence internationale de notations ajoute, dans son communiqué rendu public samedi 23 juillet 2017, «dans le même temps, nous attribuons à l’ATB la cote de crédit de contrepartie à court terme ‘B’.»
Selon S&P, «cette décote s’explique par le fait que la solvabilité de l’ATB dépend dans une très large mesure des risques engendrés par l’environnement national dans lequel la banque opère et sa situation est une conséquence directe de l’opinion que nous nous faisons de la solvabilité de la Tunisie. A notre avis, les défis, les risques inhérents à l’assainissement budgétaire en Tunisie et le financement externe sont devenus très importants – et particulièrement dans un contexte marqué par une faible reprise économique, un accroissement de la dette et les tensions sociales profondes.»
«Nous estimons que l’ATB demeure une filiale stratégiquement importante de l’Arab Bank PLC, mais nous ne tenons pas compte du soutien de la maison-mère, étant donné notre opinion sur la solvabilité souveraine», fait observer Standard & Poor’s.
«‘Les perspectives de stabilité’ de notre notation traduit notre avis que les risques qui résultent du fait que l’ATB opère en Tunisie resteront, d’une manière générale, stables ou que la situation s’améliorera dans les douze prochains mois. Nous pensons que la croissance réelle du PIB pourrait s’accélérer dans les années à venir, grâce notamment à l’augmentation des revenus de l’industrie du tourisme et un retour à la normale des productions du phosphate et minières. Dans le même temps, les pressions externe, fiscale et sociale seront toujours fortes, de notre point de vue», explique encore l’agence.
Standard & Poor’s met en garde: «Nous pourrions être amenés, durant les 12 prochains mois, à baisser notre notation de l’ATB, dans les cas d’incertitude politique, d’instabilité économique profonde ou de concrétisation de menaces externes ou sécuritaires.»
Cependant, l’agence internationale reste rassurante: «Dans le cas contraire, nous pourrions aussi élever la cote de l’ATB, si notre perception de l’environnement dans lequel elle opère en Tunisie venait à s’améliorer.»
Marwan Chahla
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