Un autre secteur en crise en Tunisie: 1000 écoles de conduite ont fermé boutique pour difficultés financières.
C’est ce qu’a indiqué jeudi 27 juillet 2017, à Jawhara FM, Mohamed Baccouche, président de la chambre des propriétaires des écoles de conduite.
«Ce nombre est ahurissant. Fermer 1000 écoles sur 5000 représente un coup terrible pour le secteur, car, ne l’oublions pas, cela aura un impact direct sur la sécurité routière et la vie du citoyen», a-t-il déclaré.
D’habitude, l’activité des écoles de conduite connaît une progression remarquable durant la saison estivale. «Ce n’est pourtant plus le cas, d’autant que cette baisse de l’activité et donc des recettes a une liaison directe avec l’effritement du pouvoir d’achat des citoyens», ajoute M. Baccouche.
A propos des prix pratiqués, le président de la chambre affirme que les «écoles font de la concurrence déloyale en abaissant les tarifs afin de drainer les clients», appelant par la même à «se méfier» de ces écoles dont les prestations laissent à désirer.
Mohamed Baccouche a annoncé que les tarifs réglementaires sont établis sur la base d’une étude spécialisée du secteur. «C’est ainsi que le tarif de la séance de code de la route est fixé à 8 dinars, tandis que celui d’une séance de conduite est de 40 dinars», a-t-il expliqué.
Tout en rappelant que plusieurs permis de conduire sont décernés de manière antiréglementaire (un euphémisme pour désigner la corruption et le bakchich), M. Baccouche a fait savoir que les écoles de conduite et les voitures d’examen de conduite seront dotées de caméras afin d’éviter les fraudes.
H. M.
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