Le mufti de la république tunisienne, Othman Battikh, ne plait pas (c’est un euphémisme) à l’avocat islamiste Seif Eddine Makhlouf, qui cherche à lui intenter un procès pour corruption.
Dans un post publié sur son compte Facebook, dans la soirée du vendredi 18 août 2017, Me Makhlouf, qui s’est fait une réputation en défendant des individus accusés de terrorisme, a précisé que le dossier de la plainte pour suspicion de corruption contre cheikh Battikh déposé en 2015 et qui a été rejeté par le juge d’instruction du tribunal de 1ère instance de Tunis, a été transféré au juge d’instruction du pôle judiciaire financier.
Les accusations évoquent des actes de falsification et de corruption commis lors de la campagne de pèlerinage de 2015, lorsque cheikh Battikh était ministre des Affaires religieuses dans le gouvernement de Habib Essid (février 2015-janvier 2016).
On comprend l’acharnement de Me Makhlouf sur cheikh Battikh, qui tente de remettre sur la table cette affaire déjà classée : en donnant son aval pour la proposition du président de la république Béji Caïd Essebsi d’inscrire dans la loi l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme et l’autorisation du mariage d’une Tunisienne musulmane avec un non musulman, le mufti de la république à suscité le courroux des islamistes, y compris Me Makhlouf.
E. B. A.
Donnez votre avis