Sidi Amor Bouhajla (Ph. Derbali-Mosbah).
Grande confusion dans la soirée du vendredi 18 août 2017, à l’ouverture du festival équestre de Bouhajla (Kairouan).
En effet, une bagarre générale a éclaté et obligé le public à quitter les lieux. Quant au ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, il a du s’éclipser sous protection sécuritaire et des renforts de la garde nationale ont été envoyés sur les lieux.
Youssef Dhahri, président du comité d’organisation de ce festival, parle, sur le site du festival, de sabotage pur et simple. Il pointe du doigt «des personnes que je connais et qui ont saboté le festival parce qu’ils n’ont pas été retenus dans le personnel de l’organisation. Je dénonce fermement cette mentalité rétrograde».
Youssef Dhahri va plus loin : «Je sais que le festival n’avait pas que des amis. Ses ennemis sont nombreux et ils ne croient pas aux bienfaits de la culture pour des différents motifs dont un sentiment de frustration né du chômage. Mais détruire un événement aussi important pour notre ville relève de la pure ignorance. Regardez la ville de Douz, son festival a parlé pour elle partout dans le monde. Mon objectif en tant qu’homme de culture c’est d’apporter à Bouhajla un plus sur plusieurs plans notamment culturel et économique. Mais les saboteurs sont loin de le comprendre. Je suis d’autant plus écoeuré que ces gens là n’ont rien compris. De plus ils ont manqué gravement de respect pour les spectateurs qui sont venus assister au festival et qui sont après tout les hôtes de notre ville».
Le président du comité d’organisation conclue en disant que «si les saboteurs pensent avoir gagné, eh bien ils vont rester comme ils sont, pauvres en tout… Et je ne leur souhaite pas de changer…»
Le comité directeur du festival a décidé, vendredi soir, 18 août 2017, d’annuler le reste des spectacles programmés dont la cérémonie de clôture à la suite de ces perturbations.
H. M.
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