Marwa Amri a décroché, dans la soirée du mercredi soir 23 août 2017 à Paris (France), la médaille d’argent de la catégorie des 58 kg au championnat du monde de lutte.
Par Hassen Mzoughi
La championne tunisienne avait perdu la finale devant la championne olympique et du monde, l’Américaine Helen Louise Maroulis (0-11), mais cela ne réduit en rien de son énorme performance.
Après sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016, la lutteuse tunisienne a réussi un nouvel exploit qui consolide sa position dans la hiérarchie mondiale.
En fait la vice-championne du monde conclut une saison en tout point réussie. Elle a remporté tous ses tournois 2017, dont les grands prix d’Allemagne, d’Espagne et de France, outre sa 9e couronne africaine en mai dernier.
À 28 ans, Marwa Amri avait terminé 8e lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. Championne du monde des 55 kg en 2014 et 9 fois championne d’Afrique, la Tunisienne vient de rajouter une médaille d’argent à sa collection.
Zouheir Sghaier, le mentor
Certes, la lutteuse a énormément travaillé pour atteindre le haut niveau et s’y maintenir mais il y a aussi un homme derrière cette championne. Je nomme Zouheir Sghaier, champion d’Afrique en 1987, puis sélectionneur national de lutte féminine depuis 2007.
A partir de 2008, Marwa Amri et Naziha Hamza commençaient, sous sa direction, à gagner leurs galons.
Lorsqu’il les avait prises en main, elles n’étaient que cadettes. Ensuite, elles ont fait du chemin, particulièrement Marwa Amri.
Zouheir Sghaier fête la victoire de sa protégée.
La carrière internationale de Marwa Amri a réellement démarré en 2009, aux Jeux Méditerranéens de Pescara où elle avait remporté une médaille de bronze. Elle n’était que junior à l’époque. La même année, la Tunisie est allée disputer le Championnat du monde en Turquie avec Marwa qui a ramené trois médailles de bronze, les premières consécrations dans un championnat du monde dans l’histoire de la lutte féminine tunisienne.
Le secret de la réussite de Marwa Amri c’est sa force mentale à toute épreuve. Un entraîneur, s’il ne trouve pas une personnalité forte chez son protégé, ne peut pas aller loin avec lui.
Des intrus déguisés en managers
Marwa Amri a toujours exprimé l’envie d’aller toujours de l’avant. Elle a toujours dit qu’elle ne terminerait pas sa carrière sans une médaille olympique. Sa détermination, sa persévérance et le travail de longue haleine qu’elle a entrepris depuis des années ont fini par lui donner raison. Ensuite elle s’est lancé un nouveau challenge de remporter le titre mondial à Paris. Une manière de clôturer sa carrière en apothéose. Hélas elle a trébuché en finale.
Longtemps inconnue du grand public, même en 2009 quand elle avait remporté sa première médaille, elle a eu sa revanche à force du poignée. Après sa consécration olympique en 2016, beaucoup d’intrus l’ont approchée pour «prendre en charge» sa carrière. Des opportunistes qui ont vite été éloigné par Zouheir Sghaier.
Donnez votre avis