Nous publions ci-dessous la liste des personnalités proposées pour le remaniement du gouvernement que l’on dit imminent.
Par Imed Bahri
Le remaniement ministériel, actuellement en cours de discussion à la présidence du gouvernement, devrait être annoncé dans les prochains jours. Des noms circulent dans les coulisses, qui sont fuités par les uns et les autres, pour des desseins différents.
Selon la base de ces fuites, on peut établir la liste suivante des personnalités proposées au chef de gouvernement Youssef Chahed, notamment par les partis Ennahdha et Nidaa Tounes.
A l’examen des noms reproduits ci-dessous, on remarquera aisément que ceux qui reviennent souvent appartiennent à ces deux partis: Ennahdha et Nidaa cherchant à avoir la plus grosse part du gâteau. Ce qui n’est pas, à vrai dire, une bonne nouvelle.
Finance : Ridha Chalghoum, Ridha Saïdi, Khaled Zribi, Jalloul Ayed, Fayçal Derbel, Hakim Ben Hammouda, Slim Tlatli, Habiba Louati, Aymen Errais.
Investissement et Coopération: Lotfi Ben Sassi, Kamel Bennaceur, Ridha Saidi, Slim Chaker, Mehdi Ben Abdallah, Zied Ladhari, Aymen Errais, Boutheina Ben Yaghlane, Khaled Zribi.
Education: Hatem Ben Salem, Amina Bouzguenda, Neila Ben Zina.
Santé: Ahmed Meherzi, Riadh Mouakhar, Khaldoun Bardi, Khelil Ezzaouia
Energie: Kamel Bennnaceur, Imed Derouich, Mehdi Ben Abdallah, Afif Chelbi, Ridha Ben Mosbeh, Lotfi Ben Sassi
Commerce: Slim Chaker, Mounir Mouakhar, Ridha Saidi, Boutheina Ben Yaghlane, Hakim Ben Hammouda, Anis Jaziri, Khaled Zribi, Slim Tlatli.
Intérieur: Ridha Sfar, Radhouane Ayara.
Tourisme: Mehdi Allani.
Transport: Hichem Ben Ahmed.
L’examen de cette liste appelle quelques remarques.
Un, au vu du nombre de poste cités, il ne s’agira plus d’un remaniement ministériel partiel, mais d’un second gouvernement Chahed.
Deux, certains noms, comme celui de Ridha Saïdi, reviennent fréquemment, et pour plusieurs postes à la fois, comme s’ils étaient d’une extrême polyvalence qui les rend indispensables, ce qui indique qu’ils sont les jokers (oeils de Moscou) de leurs partis respectifs.
Trois : on notera aussi la présence de plusieurs technocrates, et c’est dans ce vivier que M. Chahed devrait, à notre avis, puiser pour espérer faire avancer le travail de son gouvernement.
Quant aux «bras cassés» des partis, que tout le monde connaît, y compris le chef du gouvernement, ils seront des chaînes (ou des boulets de fer) à ses pieds.
S’il veut sortir bientôt par la petite porte, ce que nous ne lui souhaitons pas, ce sont ces incompétents et bons à rien qu’il choisira.
En revanche, s’il veut préserver la popularité qu’il a su gagner ces dernières semaines auprès des Tunisiens, il doit être capable de résister aux pressions des partis. Et de penser à l’intérêt supérieur de la nation.
A bon entendeur…
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