Saïd Aidi estime qu’il n’y a pas une réelle volonté politique pour combattre le phénomène de la corruption dans le secteur de la santé.
Dans une intervention à Radio Med, hier, dimanche 27 août 2017, l’ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Habib Essid (janvier 2015-août 2016) et actuel secrétaire-général du parti Bani-Watani (Mes compatriotes), a indiqué que le secteur de la santé est contrôlé par une mafia, tout en déplorant l’absence de réelle volonté politique pour combattre la corruption dans ce secteur, ajoutant: «Lorsque j’étais ministre de la Santé, il y avait de l’audace et de la volonté à combattre ce fléau. J’ai même porté des dossiers de corruption à la justice, notamment ceux relatifs aux stents périmés», utilisés par certaines cliniques privées.
Le dirigeant de Bani-Watani est aussi revenu sur l’affaire de l’opération de circoncision collective effectuée, en juin dernier, à l’hôpital universitaire Habib Bourguiba, à Sfax, à l’initiative de la section régionale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a provoqué un tollé général sur les réseaux sociaux : «Si vous voulez couvrir une affaire en Tunisie, il suffit de créer une commission et d’ouvrir une enquête», a-t-il déclaré, dans ce qui ressemble à une pique lancée contre Samira Meraï, l’actuelle ministre de la Santé, qui ne cesse de créer des commissions d’enquête à propos des affaires portées à sa connaissance, mais n’agit pas réellement pour mettre fin aux dépassements et aux abus.
E. B. A.
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