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Tunisie – RD Congo : Une double confrontation pour l’histoire

Face au RD Congo, la Tunisie devra confirmer les nombreuses promesses entrevues contre l’Egypte, en juin dernier, pour espérer jouer le Mondial 2018 en Russie.

Par Karim Ghariani

Avec le même nombre de points au classement, la Tunisie et la République démocratique du Congo (RDC) vont s’affronter lors d’une double confrontation (1er et 5 septembre 2017) qui donnera assurément des indications très claires quant à l’équipe qui s’envolera pour la Russie en juin 2018.

Tandis que le dernier mondial des Aigles de Carthage date de 2006 avec une élimination dès le premier tour en Allemagne, il faut remonter 43 ans (1974) pour retrouver la seule et unique participation de ce qui était autrefois le Zaïre. Zoom sur les forces en présence de ces deux sélections.

Une RDC en constante progression

Cedric Bakambu (Villareal), Chancel Mbemba (Newcastle) ou Yannick Bolasie (Everton) : voilà quelques noms que vous avez l’occasion d’apercevoir chaque semaine sur les plus grandes pelouses européennes. Et même si le dernier cité est encore convalescent et ne fait pas partie du groupe pour affronter la Tunisie, il n’en demeure pas moins que la sélection de la RDC dispose dans ses rangs de plusieurs valeurs sures évoluant dans les plus grands championnats du vieux continent.

Demi-finaliste lors de la CAN 2015, Quart de finaliste en 2017, la RDC progresse d’année en année en profitant d’une stabilité d’habitude plutôt rare chez les sélections africaines. Ainsi, son sélectionneur Florent Ibenge est à la tête des Léopards depuis 2014 avec des résultats plus que convaincants et une gestion de grande qualité. Ibenge est aussi, comme Nabil Maaloul pour la Tunisie, l’un des rares locaux à la tête d’une sélection africaine. Son discours, tantôt en français, tantôt en lingala (dialecte local), quand il s’agit de rappeler la fierté de porter ce maillot, passe parfaitement bien dans un groupe réceptif et dont les éléments sont conscients du chemin accompli depuis maintenant de nombreuses années.

Par ailleurs, et si certains cadres tels que Dieumerci Mbokani, Robert Kidiaba ou Youssouf Mulumbu ne font plus partie de la sélection pour diverses raisons, la RDC a tout de même su se reconstruire à l’aide du large vivier de talent dont elle dispose. De nouveaux noms ont ainsi fait leur apparition, parmi lesquels Marcel Tisserand ou Gael Kakuta.

L’équipe qui va faire face aux Aigles parait donc extrêmement bien armée et à déjà prouvé l’étendue de ses qualités en allant s’imposer en Guinée même par le score de 2-1 lors de la précédente journée d’éliminatoires.

Formation probable de la RDC face à la Tunisie :

Une sélection tunisienne en éternelle quête de confirmation

La stabilité, si chère à la sélection congolaise, est pourtant loin d’être la qualité principale des Tunisiens. Florent Ibenge, durant son temps à la tête des Léopards, aura eu le temps de voir passer 3 coachs différents sur le banc tunisien. Leekens, Kasperczak et maintenant Maaloul, et toujours autant de questions.

Si le niveau de jeu proposé par les Aigles de Carthage lors de la dernière CAN au Gabon fut plutôt convaincant lors du premier tour, les hommes de Kasperczak s’étaient ensuite effondrés face au Burkina en quart de finale (défaite 2-0), laissant un goût amer après tant de promesses. Deux matchs amicaux et autant de défaites plus tard, Kasperczak est remercié et remplacé par Nabil Maaloul, ancien adjoint de Roger Lemerre lors de la période dorée de la sélection.

Le vainqueur de la Ligue des Champions 2011 ne pouvait rêver de meilleurs débuts à la tête des Aigles puisque ses hommes sont parvenus à s’imposer face à des Egyptiens, vice-champions d’Afrique, lors de la première journée des éliminatoires pour la CAN 2019. Victoire 1-0, courte mais efficace, et là encore porteuse de beaucoup de promesses. Car au-delà de la victoire, et malgré les déchets techniques «naturels», c’est la maîtrise de l’adversaire et la qualité collective des Tunisiens qui ont marqué cette rencontre.

A défaut d’avoir des noms clinquants comme cela peut-être le cas de son futur adversaire, la sélection tunisienne dispose d’une ossature solide (5 joueurs de l’Espérance titulaires lors du dernier match contre l’Egypte) et d’un onze avec des joueurs évoluant pour la quasi-totalité dans le championnat local (lors du même match, seuls 3 joueurs figurant dans le onze évoluaient à l’étranger : Siyam Ben Youssef, Ali Maaloul, Youssef Msakni).

Plus que jamais, la Tunisie devra confirmer les nombreuses promesses entrevues contre les Pharaons en juin dernier, à défaut de voir leurs chances d’aller disputer le prochain mondial s’amoindrir fortement.

Pour cette double confrontation, Maaloul devrait apporter très peu de modifications par rapport aux éléments convoqués lors de la dernière rencontre. Cependant, nous devrions logiquement voir la convocation de certains hommes en forme du moment tels que Bassem Srarfi, titulaire avec son club de l’OGC Nice en ce début de saison, ainsi qu’Anis Badri qui est aujourd’hui l’un des meilleurs éléments de l’Espérance de Tunis. Hamdi Nagguez, de retour de blessure, devrait lui aussi retrouver sa place au sein de la sélection.

Formation probable de la Tunisie :

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Maaloul devrait reconduire à quelques détails près la même formation qui s’était imposée le 12 Juin dernier à Radès.

Dates : Match aller, 1er septembre à Tunis – Match retour, 5 septembre à Kinshasa.

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