Chailene Chaalali auteur du second but exulte.
La Tunisie a été le logique vainqueur 2-1 de la République du Congo (RDC). Un résultat toutefois insuffisant pour la qualification.
Par Hassen Mzoughi
La première manche de la «finale» du groupe A des éliminatoires africaines du championnat du monde du football Russie 2018, jouée dans la soirée du vendredi 1er septembre 2017, à Radès, en attendant la manche retour, mardi prochain à Kinshasa, a permis à la Tunisie d’occuper seule la première place qualificative avec 3 points d’avance sur la RDC. Mais si elle a réalisé l’objectif escompté en remportant le premier match, il lui reste un second, mathématiquement plus délicat à négocier, pour décrocher la qualification.
En effet, avec ce 2-1, la Tunisie possède désormais la même différence buts que la RD Congo (+4). Autrement dit, la défaite sera strictement interdite à Kinshasa. Nabil Maaloul l’a confirmé juste après le coup de sifflet final : «On a gagné une mi-temps, il reste à réussir la seconde chez l’adversaire».
Pourtant la Tunisie a laissé filer une victoire avec une marge confortable et elle en avait plus d’une opportunité au cours de ce match. Avec plus de réalisme sur au moins quatre occasions nettes, les «Rouges et blancs» auraient pris un avantage consistant à la différence de buts et se protéger contre un éventuel faux pas chez leur adversaire. Toujours est-il que le succès de ce vendredi est très important pour la confiance du groupe.
Premier but encaissé en trois matches
A Radès, la Tunisie a dominé son adversaire. Auteurs d’une bonne entame de match et portés par un public des «grands jours» (entrée gratuite pour vente limitée des billets), les Tunisiens sont vite récompensés. Fakhreddine Ben Youssef obtient un penalty que transforme Yassine Meriah (1-0, 18’).
Jusque-là dominateurs et très rigoureux en défense, les Tunisiens baissent ensuite un peu la garde et les Congolais en profitent pour venir menacer la zone tunisienne sur deux coup-francs mais Bakambu manquait le cadre de la tête sur le premier avant qu’Aymen Mathlouthi ne boxe superbement le tir de l’Amiénois sur le second.
Mais quelques instants après une action litigieuse sur laquelle Taha Yassine Khenissi réclamait un penalty à notre avis justifié, la douche froide est arrivée deux minutes avant la mi-temps quand Rami Bedoui et Aymen Balbouli se sont loupés, permettant à l’attaquant congolais Bakambu de déposer le ballon dans les filets (1-1, 43e). C’est le premier but encaissé par la Tunisie en 3 matches éliminatoires.
Msakni, Chaalali et Ben Amor un trio en or
Mais après la pause, les hommes de Nabil Maaloul revenaient avec de meilleures intentions et Ghailene Chaalali profite d’un bon travail de Youssef Msakni et d’une déviation de Zakuani pour marquer dans un trou de souris (2-1, 47e).
Les Léopards laissent l’initiative aux Tunisiens qui se montrent encore dangereux par Naim Sliti, Fakhreddine Ben Youssef, Amine Ben Amor sans viser le cadre.
Dans un match où l’on craignait pour le manque de fraîcheur des uns et de compétition des autres, le trio Msakni-Chaalali-Ben Amor s’est distingué par ses dispositions techniques et physiques. Il a abattu un gros travail à l’entrejeu et en attaque.
Msakni en offrant deux passes décisives sur les deux buts tunisiens et Chaalali en marquant le second but, tandis que Ben Amor s’est illustré par son travail de sape (comme d’habitude) et par ses percées pour créer le surnombre, dont l’une aurait pu amener un 3e but.
Le Nigeria premier qualifié
La première grosse info de ce weekend est la qualification du Nigeria pour la Coupe du monde 2018. Les Green Eagles ont humilié les Camerounais, champion d’Afrique en titre (4-0), ce vendredi 1er septembre, et pris 7 longueurs d’avance avec la certitude de décrocher la seule place qualificative pour la Russie. Même s’il reste 3 journées, dont la manche retour mardi à Yaoundé, cela fait beaucoup…
Le Nigeria peut aborder sereinement la suite des opérations, surtout que la Zambie et l’Algérie, qui s’affrontent aujourd’hui, pointent provisoirement à 8 longueurs !
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