Moez Joudi déplore la nomination de Zied Ladhari à la tête du ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Commentant le remaniement ministériel annoncé hier, mercredi 6 septembre 2017, par le chef du gouvernement Youssef Chahed, l’expert économique a indiqué, dans un post publié sur son compte Facebook, que le parti islamiste Ennahdha présidé par Rached Ghannouchi a toujours eu, depuis 2012, une mainmise sur les ministères économiques.
«Soyons clair sur ce point : le ministère de l’Economie a toujours été et jusqu’à présent sous l’emprise d’Ennahdha. Ce parti est le seul responsable de la crise économique que nous traversons en ce moment», a-t-il noté, ajoutant: «Zied Ladhari est responsable de la détérioration des indicateurs des secteurs dont il a eu la charge (taux de chômage et surtout déficit de la balance commerciale)». M. Ladhari a en effet dirigé, consécutivement, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et, depuis août 2016, celui du Commerce et de l’Industrie.
M. Ladhari, juriste de formation et avocat de son état, n’a aucune spécialisation économique connue. Cela n’a pas empêché M. Chahed de le «bombarder», lors du remaniement annoncé hier, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (excusez du peu!)
Si on prend en considération le fait qu’Ennahdha a toujours contrôlé, de façon continue ou intermittente, les différents ministères économiques au cours des 5 dernières années (Finance, Développement, Investissement, Emploi, Formation professionnelle, Technologie de la Communication et Economie numérique, Commerce, Industrie, etc.), Moez Joudi a de bonnes raisons de conclure qu’Ennahdha est le premier responsable des problèmes économiques actuels de la Tunisie.
Au regard du remaniement d’hier, le pays est donc loin d’être sorti de l’auberge.
Tunisiens, Tunisiennes, attachez vos ceintures, ça va crasher !
E. B. A.
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