L’activiste politique apparenté islamiste Sahbi Amri, qui a été arrêté mercredi 30 août 2017, a été libéré, hier soir.
Sahbi Amri a quitté la prison de la Mornaguia, dans la soirée du jeudi 7 septembre, après que la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de la Manouba ait décidé sa libération provisoire, en fixant l’ouverture de son procès pour le 14 septembre courant.
L’activiste collabore à « Al-Massa », un tabloïd de caniveau connu pour ses campagnes de dénigrement et de diffamation contre les personnes qui ne plaisent pas à Chafik Jarraya, le baron de la contrebande et de la corruption, qui a longtemps utilisé ce «journal» pour régler ses comptes avec ceux qui se mettaient en travers de son chemin, avant son arrestation le 23 mai dernier.
Sahbi Amri a été arrêté pour avoir, sur son compte Facebook, insulté le président de la république, Béji Caid Essebsi, les membres de sa famille et le chef du gouvernement, Youssef Chahed, en colportant de fausses nouvelles à leur propos.
Rappelons que l’activiste politique était membre d’Ennahdha dans les années 90, et a été emprisonné et torturé pendant le règne de Ben Ali. Après la révolution, il a pris ses distances avec le parti de Rached Ghannouchi et a multiplié ses attaques contre lui, tout en gardant des liens très forts avec la mouvance islamique.
Au lendemain de l’arrestation de Jarraya, poursuivi par la justice militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, il s’est acharné sur le président de la république et le chef du gouvernement.
Contrairement à ce qu’il a déclaré, hier soir, à sa sortie de prison, son arrestation n’a donc aucun lien avec un travail d’investigation journalistique dénonçant la corruption de la famille présidentielle, l’homme n’ayant produit aucune preuve à l’appui de ses allégations, se contentant de colporter des histoires scabreuses sur les hauts responsables de l’Etat.
Y. N.
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