Le gouvernement Chahed pourrait être tenté d’augmenter les droits douaniers sur les importations d’ordinateurs et de smart-phones et relever la TVA sur ces articles.
Ces mesures, qui pourraient entrer en vigueur début janvier 2018, voire plus tôt, auraient pour objectif d’accroître les recettes fiscales de la Trésorerie nationale.
De toute évidence, ces décisions auraient pour effet immédiat d’augmenter les prix de ces produits high-tech, s’en inquiète un haut responsable de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), cité par le ‘‘Middle East Monitor’’.
Selon cette même source, le ministère des Finances aurait déjà informé les professionnels de ce secteur de son intention d’imposer une taxe douanière de 20% sur ces produits que viendrait appuyer un triplement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui sera portée de 6 à 18%.
Ces augmentations de la taxation de ces produits se répercuteraient logiquement sur les prix que le consommateur tunisien aurait à payer pour son ordinateur et son smart-phone, réduiraient les ventes de ces articles en Tunisie et, sur les moyen et long termes, ralentiraient le renouvellement de ces produits de la haute technologie sur le marché tunisien.
Pour rappel sur la nature juteuse du commerce des ordinateurs et des smart-phones en Tunisie, il suffit d’indiquer que depuis 2015, plus du tiers des Tunisiens possèdent un smart-phone et il est prévu que cette proportion soit multipliée par deux, fin 2017, pour atteindre les 6 millions de propriétaires; selon une étude de l’Instance nationale des télécommunications, en 2015, les Tunisiens ont passé 450.000 heures de communications par téléphonie mobile, contre 350.000, en 2012, soit une augmentation de plus de 28,5%.
Bref, le gouvernement, qui fait face à une grave crise des finances publiques, puiserait l’argent là où il pourrait le trouver…
Marwan Chahla
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