La conférence internationale sur « Femmes et pouvoir local » se tiendra le mardi 26 et mercredi 27 septembre 2017 à l’hôtel Sheraton, Tunis (Tunisie).
La conférence sera ouverte par Neziha Labidi, ministre de la femme, de la Famille et de l’Enfance, Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, William Massolin, chef du bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie et Gudrun Mosler Törnström, présidente du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe.
Elle réunira une centaine de participants, dont des responsables gouvernementaux et des institutions publiques, des collectivités locales, des parlementaires, des experts internationaux, des représentants de missions diplomatiques et d’organisations internationales, des médias ainsi que des organisations de la société civile et du secteur académique.
Le Chapitre VII de la constitution tunisienne du 27 janvier 2014, consacré au pouvoir local, dessine les contours d’une nouvelle organisation décentralisée du territoire et des pouvoirs. Les municipalités, régions et districts y sont définis comme des collectivités locales jouissant de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et administrative. Ces collectivités sont gérées par des conseils élus au suffrage universel direct, et disposent de compétences propres, de compétences partagées avec l’autorité centrale et de compétences transférées par cette dernière.
En ce qui concerne la prise en considération du rôle des femmes, la nouvelle Constitution énonce des changements notables. D’après l’article 34, «l’Etat veille à garantir la représentativité des femmes dans les assemblées élues», ainsi qu’à protéger leurs droits et à les renforcer, à garantir l’égalité entre hommes et femmes et à renforcer la parité (article 46).
Les collectivités locales doivent adopter les «mécanismes de la démocratie participative et les principes de la gouvernance ouverte afin de garantir la plus large participation des citoyens et de la société civile à la préparation de projets de développement et d’aménagement du territoire et le suivi de leur exécution». (Article 139)
La mise en place des principes énoncés par la constitution nécessitent une réforme du cadre législatif et institutionnel ainsi qu’un suivi garantissant la mise en œuvre effective d’une participation équitable femmes-hommes.
A cet égard, l’expertise des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe et de son Congrès des pouvoirs locaux et régionaux pourrait enrichir les débats et apporter de nouvelles pistes de réflexion.
Dans ce contexte, la Conférence internationale «Femmes et pouvoir local» sera une opportunité pour discuter de la participation des femmes au pouvoir local. Elle cherche à stimuler l’échange de points de vue et d’expériences notamment concernant les cadres juridiques nationaux et internationaux, les défis de la mise en place des garanties législatives et le rôle des différents acteurs dans le renforcement de la participation des femmes au pouvoir local.
Parmi les intervenants, on annonce Jinen Limem, universitaire, Faculté des sciences juridiques politiques et sociales de Tunis; Sleheddine Ben Fredj, sociologue, Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis; Lotfi Tarchouna, doyen de la Faculté de droit de Sousse ; Lenita Freidenvall, professeure agrégée, directrice adjointe de la Division de l’égalité des genres au Conseil de l’Europe; Mondher Bousnina, chef de cabinet du ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme; Besma Soudani, présidente de la Ligue des électrices tunisiennes (LET); Héla Skhiri, chargée de programme national, Onu Femmes Maghreb; Salwa Kennou, présidente de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (Afturd); Genevieve Couraud, ancienne conseillère d’arrondissements à Marseille et présidente de l’Observatoire des droits des femmes et de l’égalité des chances des Bouches-du-Rhône, présidente de l’Association l’Assemblée des femmes, France; Zehra Sariaslan, conseillère politique, Institut pour l’égalité de genre et l’histoire des femmes (Institute of Gender Equality and Women History (Astria), membre du Conseil municipal de Harderwijk, Pays-Bas; Romain Sabatier, expert en égalité de genre, ancien secrétaire général du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, France; Salwa Hamrouni, universitaire, Faculté des sciences juridiques politiques et sociales de Tunis; Imen Houimel, directrice générale de la femme et de la famille, ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Tunisie; Mokhtar Hammami, directeur de l’Instance prospective et du développement de la décentralisation, ministère des Affaires locales et de l’Environnement, Tunisie; Anne-Laure Joedicke, coordinatrice de la région méditerranéenne, Association européenne pour la démocratie locale (Alda); Moncef Ben Slimane, président de l’association Lam Echaml; Janneke Van Heugten, experte, propriétaire et fondatrice de Mediaplatform VIDM, Pays-bas ; et Emna Zahrouna, avocate et consultante.
Source : communiqué.
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