Le tribunal militaire de 1ère instance du Kef n’a retenu aucune charge contre Ali Larayedh, ministre de l’Intérieur lors des violences policières, en 2012, à Siliana.
Me Leila Haddad, en charge de la défense des victimes de ces violences, a indiqué que la justice a clôturé l’instruction, hier, mercredi 27 septembre 2017, et décidé de traduire 4 policiers devant la chambre d’accusation, qui seront poursuivis pour «agression ayant entraîné une invalidité» et de «violence exercée par un employé public en fonction sans motif».
La partie plaignante, qui dénonce l’absence de poursuites contre les cadres sécuritaires et le ministre de l’Intérieur de l’époque, a fait appel au jugement et appelé à traduire les prévenus pour «tentative de meurtre».
Les activistes de la société civile dénoncent, sur la toile, le blanchiment de Larayedh qui, selon eux, est le premier responsable des violences policières commises sur ses instructions. C’était sous le règne de la «troïka», la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha qui a dirigé la Tunisie de janvier 2012 à janvier 2014.
Ils appellent la justice à rouvrir le dossier et à le réexaminer afin de traduire tous les responsables et non seulement 4 policiers à qui l’on veut faire porter la responsabilité en lieu et place des hauts fonctionnaires, qui ont donné l’ordre de tirer avec des balles de chevrotine sur des manifestants.
On notera que Ali Larayedh n’a jamais exprimé de regrets suite à ces violences qu’il a même justifiées dans plusieurs déclarations officielles…
Y. N.
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