Oiseau de Bengali.
Les agents de la circulation ont arrêté aujourd’hui, mardi 2 octobre 2017, à Ouedhref, gouvernorat de Gabès, un véhicule transportant 2000 oiseaux de Bengali.
L’oiseau de Bengali, qui se caractérise par son chant mélodieux, à une valeur estimée à 1000 dinars tunisiens (DT), a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié aujourd’hui.
Le communiqué ne renseigne pas sur la provenance de ces oiseaux ni leur destination. De plus on ne sait si les trafiquants arrêtés agissaient en solitaires ou faisaient partie d’un réseau de trafic d’oiseaux.
Le trafic des oiseaux a sévi ces 15 dernières années en Tunisie (également en Algérie et en Libye) et malgré l’effort des autorités, les populations d’oiseaux se sont considérablement réduites de plus de moitié, mettant en péril l’avifaune.
Le chardonneret chanteur (appelé «maqnin» en Tunisie) est le plus visé par le braconnage puisque des enquêtes spécialisées ont découvert un vaste trafic de cette espèce s’étendant de la Libye jusqu’en Algérie en passant par la Tunisie.
Le braconnage a décimé plus de la moitié de la population de chardonneret qui reste toutefois «épargnée» au Maroc où la couverture forestière demeure encore importante.
Le chardonneret est une espèce menacée.
En Tunisie, le braconnage (avec des méthodes de capture pouvant impacter d’autres espèces d’oiseaux) et le trafic continuent de plus belle. Il suffit d’un petit tour au marché Moncef Bey, à Tunis, pour constater que le trafic n’a pas disparu.
Le chardonneret chanteur étant de plus en plus rare, son prix serait entre 500 et 700 dinars.
Le trafic du chardonneret entre la Tunisie et Marseille s’est accéléré ces 15 dernières années. Ainsi les chardonnerets chanteurs originaires de Tunisie (et d’Algérie) traversent la Méditerranée enfermés à 10 dans une cage et arrivent aux marchés aux puces de Marseille, où ils sont vendus 150 euros pièce (437 dinars). Ça fait mal au cœur !!!
Hassen Mzoughi
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