«Tout ce que dit Hamma Hammami ce sont des mensonges. Il ne fait que de la diffamation surtout contre Ennahdha et n’a plus rien à donner aux Tunisiens».
C’est ce qu’a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur et ancien chef de gouvernement provisoire Ali Larayedh (janvier 2013-janvier 2014), lors de son passage, mardi 10 octobre 2017, sur Shems FM, en réaction aux accusations de Hamma Hammami, porte-parole du Front Populaire, concernant sa responsabilité dans les violences policières de Siliana, en novembre 2012, et l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd, en mars 2013.
Ali Larayedh a ajouté que Hammam Hammami et les membres des partis de gauche en général «ont continué à combattre le système après la révolution».
Le vice-président d’Ennahdha sort à l’occasion l’argument bien trouvé que son parti «a pris de l’avance sur les partis de gauche et est devenu un parti du centre, alors qu’eux, les gauchistes, n’ont fait aucune remise en question», a-t-il encore accusé, comme pour faire accroire qu’Ennahdha, qui était un parti islamiste extrémiste, s’est recentré et a rejoint des positions plus modérées.
M. Larayedh a pris soin cependant de dire que sa critique de la gauche ne concerne pas tout le Front Populaire mais certains partis qui le composent et «qui ont un problème avec Ennahdha, n’ont plus rien à donner et ne font que de la diffamation», a encore l’ancien ministre de l’Intérieur, dont le passage à la tête de ce département sensible, puis comme chef du gouvernement, a été marqué par de nombreux épisodes sanglants: assassinats politiques, montée du terrorisme, attaques d’ambassades étrangères, répression sanglante de la population, etc.
H. M.
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