Une pétition internationale a été lancée pour appeler le gouvernement tunisien à concrétiser sa promesse d’interdire le test anal dans les affaires d’homosexualité.
Adressée à Mehdi Ben Gharbia, ministre des Relations avec les organes constitutionnels et la société civile, la pétition initiée par l’organisation mondiale All Out et l’association tunisienne Shams, défendant les droits des homosexuels, appelle la Tunisie à faire interdire le test anal, pratiqué en vertu de l’article 230 du code pénal tunisien, qui interdit la sodomie et condamne celui qui la pratique à 3 ans de prison.
Ce test controversé, censé vérifier la nature des pratiques sexuelles d’une personne, est considéré comme une atteinte à la dignité humaine et l’Onu avait recommandé à la Tunisie de le faire interdire, mais il est toujours en vigueur.
En septembre dernier, la Tunisie s’est engagée auprès de l’Onu à ne plus recourir au test anal forcé dans les affaires d’homosexualité et un accord a été signé, dans ce sens, par Mehdi Ben Gharbia, lors de la présentation du 3e rapport périodique de la Tunisie sur les droits de l’Homme à Genève, Suisse.
Mais le terme «forcé» complique les choses et change la donne : en effet, le prévenu n’est pas vraiment forcé à subir le test anal, cependant, en cas de refus, le juge y voit systématiquement une présomption de culpabilité voire un aveu d’homosexualité.
Mise en ligne, hier, vendredi 14 octobre 2017, la pétition compte déjà plus de 11.600 signatures.
Y. N.
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