Le député Ennahdha, Samir Dilou, a accusé l’ancien président tunisien par intérim, Moncef Marzouki, d’avoir fait des déclarations mensongères.
Dans son entretien, aujourd’hui, lundi 23 octobre 2017, sur Shems FM, Samir Dilou a appelé Moncef Marzouki à rectifier ses récentes affirmations qu’il a qualifiées d’erronées. Si l’ancien président de la république par intérim ne rectifie pas ses affirmations, le député a indiqué qu’il sera dans l’obligation de le démentir publiquement en apportant des preuves à l’appui de son démenti.
Tout en assurant n’avoir aucun problème avec Moncef Marzouki, M. Dilou estime, cependant, que certaines informations ébruitées par ce dernier et publiées par les médias auraient dû ne pas sortir du Palais de Carthage.
«Il a révélé des échanges qu’il a eus avec Rached Ghannouchi (chef du parti islamiste Ennahdha, Ndlr) dans son bureau à Carthage alors qu’ils s’agit de données confidentielles», a déploré le député, ajoutant que M. Marzouki est, aujourd’hui, l’un des chefs de l’opposition, en sa qualité de président du parti Harak Tounes Al Irada, et qu’il est dans son rôle, malgré tout, de s’opposer au gouvernement, mais pas de révéler des informations censées rester confidentielles.
Interrogé sur une probable alliance entre Ennahdha et Harak, M. Dilou a donné une réponse diplomatique : «Il ne faut jamais dire jamais», ajoutant qu’en 2012, Ennahdha et Nidaa n’auraient jamais songé à esquisser un rapprochement, or aujourd’hui, ils sont alliés…
Moncef Marzouki a, par ailleurs, accusé Ennahdha, hier, lors d’un meeting à Kairouan, de s’être lié avec des corrompus, faisant probablement référence à Nidaa, qui a accueilli un bon nombre d’anciens collaborateurs de Ben Ali. Il a reproché aussi à Ennahdha d’avoir voté en faveur de la loi de réconciliation administrative.
Y. N.
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